L’irruption d’activistes pour le climat a perturbé la deuxième manche du slalom de Gurgl, première course masculine de la saison de Coupe du monde ce samedi. Et si les personnes qui ont envahi l’aire d’arrivée de la station de l’Ötztal cherchaient surtout à attirer l’attention de la classe politique, leur incursion a été très peu appréciée par le public qui les a largement sifflés, les athlètes et surtout les dirigeants du Cirque blanc. C’est le cas de Markus Waldner, directeur de la Coupe du monde masculine, qui estime que les mesures de sécurité vont devoir être renforcées. Explications.
Markus Waldner, que penser de cette interruption en raison des activistes?
Ce qui est sûr, c’est un problème auquel nous sommes de plus en plus confrontés. Ici, ils nous ont pris par surprise. Nous avions des agents de sécurité, des policiers, il y avait suffisamment de monde. Mais ils n’étaient pas prêts.
Que faut-il améliorer?
À l’avenir, il faudra être mieux organisé. Cependant, ce sont des experts, ils doivent être mieux placés dans l’aire d’arrivée pour pouvoir stopper ce genre d’actions subites. Mais ce n’est pas une tâche facile. Rappelez-vous de l’activiste à Schladming en 2020 qui était entrée depuis un côté, un peu sur le haut de la piste (lire ici). Nous ne pouvons pas non plus construire un mur autour de la piste. Mais nous avons des agents de sécurité et ce sont des experts, ils savent exactement quel concept mettre en place pour que ce soit aussi sûr que possible.
Et l’intervention d’Henrik Kristoffersen, ce n’était pas non plus la solution…
Non, ce n’est pas bon si les athlètes se jettent dans la mêlée. C’est pas comme ça qu’il faut s’y prendre, comme des vikings. Les athlètes doivent se concentrer sur le ski et nous nous occupons de leur sécurité.
Savez-vous pourquoi les activistes sont intervenus ici plutôt qu’à un autre endroit?
Très bonne question… Justement, pourquoi venir ici, au bout de la vallée? Toujours est-il qu’on doit essayer de mieux anticiper. Bon, là on va aux États-Unis, et c’est un peu plus calme normalement. Mais à notre retour en Europe, à partir de Val d’Isère, on n’a quasiment que des grosses courses sur le circuit masculin en tout cas. Il faudra être prêt!
Comprenez-vous ces activistes?
Non, je ne les comprends pas, parce que ce n’est pas la bonne façon de faire passer un message. On peut discuter, essayer de trouver des solutions, mais pas manifester de cette manière, à une fête du ski. Il fait beau et beaucoup de touristes veulent passer une belle journée, on n’a pas besoin de ça. Ils ruinent le spectacle, et ce n’est pas la bonne méthode.
Laurent Morel, Gurgl/SSW