Comme elle l’est toujours, Malorie Blanc ne s’est pas pris la tête. Assise sur une chaise longue géante en attendant le passage de ses concurrentes, la skieuse d’Anzère espérait que sa manche allait suffire, mais n’était pas particulièrement tendue. Elle n’a même pas réellement suivi le passage de l’Autrichienne Victoria Olivier, qui l’avait privée de titre pour 0″01 la veille en descente, mais qui est sortie cette fois. Il faut dire qu’en réalisant un super-G tel que celui qu’elle a présenté ce mercredi, Malorie Blanc n’avait pas de rivale à sa taille lors de cette épreuve des Championnats du monde juniors à Châtel. Juste avant de monter sur le podium, la Valaisanne s’est confiée.
Malorie Blanc, comment vous sentez-vous actuellement?
Juste hyper bien! C’est trop cool de pouvoir fêter ça. Hier, je ne parvenais pas trop à profiter car il y avait une nouvelle course aujourd’hui, et là, ça a marché sans que j’espère forcément un résultat. Réussir une course pareille, c’est fantastique! Je n’aurais pas pu rêver mieux.
C’était la plus manche de votre vie aujourd’hui, non?
(Rires) Il y en a tellement eu… Ce qui est certain, c’est que c’est vraiment bien d’avoir réussi à skier comme ça dans moment qui compte. Il faut réussir à briller le jour J! C’est génial d’avoir réussi à le faire, à skier libérer.
Aujourd’hui, vous vous imposé avec une avance considérable. Vous avez montré que vous étiez la plus forte, non?
Oui, pour une fois, ça met tout le monde d’accord et ça fait vraiment du bien. Et je prends vraiment du plaisir.
Vous pensiez que c’était possible?
On espère toujours, forcément. Mais de là ce que ça se réalise, c’est une autre histoire!
Et votre médaille d’hier vous a déjà enlevé une part de pression?
Oui, complètement. Hier, c’était déjà super de réussir une telle performance. J’essayais de dédramatiser la situation pour avoir le moins de pression possible et là, c’est passé. Je suis vraiment ravie.
Surtout que vous allez chercher le titre en super-G, qui n’est pas forcément la discipline dans laquelle vous vous sentiez la plus forte (lire ici).
Oui, c’est vrai. Mais je pense que ma troisième place en Coupe d’Europe (ndlr: à Orcières Merlette) m’a fait beaucoup de bien. Le fait d’arriver ici avec de la confiance, un bon réglage et d’être bien entourée a fait le reste. C’est la recette secrète!
Aujourd’hui, vous aviez de nombreux proches pour vous soutenir, ça vous a aidé?
Bien sûr! Avoir de la famille et des amis qui aient pu venir rend ce résultat encore plus beau. Ça fait chaud au coeur et c’est un souvenir que je garderai à vie.
Laurent Morel, Châtel