Le Valaisan a signé une belle remontée en seconde manche dimanche pour terminer 5e du slalom de Gurgl. La preuve que les choses vont dans la bonne direction.  

Dimanche matin, Loïc Meillard était visiblement contrarié après une première manche de slalom où il a accusé un retard de 1 »78 sur le leader Clément Noël. Quelques heures plus tard, c’était avec un grand sourire qu’il répondait aux questions des journalistes, après avoir grimpé de 9 rangs dans la hiérarchie et terminé 5e. Et pour cause, le skieur d’Hérémence a enfin exorcisé ses démons dans une vallée qui ne lui a apporté que de la poisse ces deux dernières saisons.

Cela a commencé à Sölden l’an dernier, lorsqu’il a perdu son ski en pleine course, une épreuve ensuite annulée à cause de la météo. Un mois plus tard à Gurgl, il a enfourché en seconde manche alors qu’il était bien parti pour monter sur le podium. Le mois dernier, il a ensuite dû renoncer au départ du géant d’ouverture après avoir pris un coup. Un incident qui a menacé de ruiner sa saison.

Envie d’une revanche

Pas que Loïc Meillard n’ait trop pensé à ces derniers échecs dans l’Ötztal. « J’étais plutôt frustré de la première manche », a-t-il lancé. « Ça n’a pas fonctionné comme je l’aurais souhaité, donc j’avais envie d’une petite revanche en deuxième pour faire un bon pas en avant et marquer quand même des points. »

Après sa 3e place à Levi le week-end dernier, le 2e du classement général et du géant l’an dernier avait de quoi être énervé suivant une première manche où il n’a fait que lutter. « Je n’ai jamais réussi à faire ce que je voulais, je n’ai jamais réussi à tailler mon ski, à laisser aller et c’est frustrant quand on sent que ça n’avance pas », a reconnu le Valaisan. Peut-être qu’un manque d’entraînement dans des conditions similaires a contribué à la mauvaise forme des Suisses dimanche. « Mais je savais que j’étais en dessous de mon niveau et là il fallait faire un changement sur la deuxième et réussir à améliorer », a-t-il ajouté.

Une belle réaction

La réaction s’est vite fait ressentir. De la 14e place, il est remonté à la 5e, passant de longues minutes dans le siège du leader. De quoi le satisfaire. « Il manque peu pour le podium, donc c’est bon signe. En fin de compte, j’étais quand même là. J’ai montré une belle réaction. »

Même si ce voyage dans l’Ötztal ne s’est pas soldé par un podium, il prend en compte les points positifs. « En slalom, ça va bien avec une 3e et 5e place. Le ski est là, maintenant il faut continuer dans cette direction et garder la forme. »

Mercredi, il s’envolera aux États-Unis pour s’acclimater avec la neige américaine avant les épreuves de Beaver Creek qui auront lieu dans deux semaines. S’il s’alignera lors des entraînements de descente dans le Colorado, il ne participera pas à la course. Il se concentrera sur le super-G et le géant avec la perspective d’accrocher un nouveau podium.

Sim Sim Wissgott, Gurgl