“Je crois que mitigé est le bon mot pour qualifier mon début de saison.” C’est avec de nombreuses questions en tête que Loïc Meillard a passé le cap de la nouvelle année. “Mais j’aimerais bien avoir les réponses.” Alors que l’on approche progressivement de la moitié de l’hiver en terme de compétitions disputées, le Valaisan se trouve loin des standards auxquels il nous avait habitués les saisons précédentes. Une 13e place au classement du slalom et du géant, une 29e en super-G, et un 20e rang provisoire au général sont recensés par celui qui avait terminé au pied du podium l’hiver passé dans la course au grand Globe de cristal.
“Ce ne s’est pas passé comme je le voulais et je n’ai par réalisé les résultats que j’attendais”, confie-t-il. Si en super-G, deux grosses erreurs lors des épreuves de Beaver Creek l’empêchent certainement d’accrocher une grosse performance comptable, c’est surtout en géant que cela ne tourne pas rond. Une discipline où il avoue “ne pas avoir les meilleures sensations du monde” avec une 7e place à Val d’Isère comme résultat le plus probant pour un athlète qui était monté à deux reprises en géant sur la boîtes la saison dernière.
“Reconstruire et retrouver la confiance en géant”
Et à trois jours du géant d’Adelboden, où il avait pris la 3e place il y a douze mois, le skieur d’Hérémence est en quête de solutions. Il écarte toutefois directement un problème de matériel. “Mettre la faute sur les skis est toujours une chose facile à dire. Il y a surtout beaucoup d’éléments à améliorer dans ma façon de skier, dans mon timing. Il me manque un petit truc qui me coûte des précieux centièmes à chaque virage.” Aujourd’hui, Loïc Meillard n’arrive plus à “lâcher sous le pied” comme il le voudrait. “Il me manque, c’est sûr, de la confiance.” Que faire pour la retrouver? “Reconstruire”
Le Valaisan se remémore la saison 2019-2020 où il avait également connu des soucis en géant (11e), un hiver après avoir atteint pour la première fois le top 7 (5e). Il était parvenu à réintégrer le groupe fermé des meilleurs géantistes du monde la saison passée (4e). “Je dois prendre ce qui fonctionne manche après manche car je n’ai pas non plus beaucoup de jours d’entraînements.” Il est vrai que Loïc Meillard dispute trois disciplines et a également pris part à plusieurs reprises à des entraînements en descente. En fait-il trop? “Faire de la vitesse ne me fait perdre de l’influx en technique, car ce n’est pas la première saison. Je ne fais rien de nouveau”, rectifie-t-il.
“Les meilleures sensations en slalom”
En géant, l’Hérensard n’a pas encore trouver le bon sentiment. Mais avant de se projeter sur la prochaine épreuve dans la discipline samedi à Adelboden, pour le dernier géant avant les Jeux, c’est en slalom à Zagreb que Loïc Meillard débute sa nouvelle année. S’il n’y a eu que deux courses disputées, c’est dans les virages courts qu’il se sent le mieux après notamment une 6e place à Madonna di Campiglio en ayant signé le meilleur temps de la seconde manche. “J’ai fait des bonnes choses dans cette discipline. C’est d’ailleurs en slalom que j’ai les meilleures sensations, malheureusement cela ne m’aide pas pour le géant.”
Qu’importe, le mois de janvier est celui des slalomeurs avec cinq épreuves en moins de trois semaines. Suffisamment pour retrouver la confiance dans la tête avant les Jeux olympiques.
Johan Tachet, Zagreb