Trois petits centièmes, c’est ce qu’il a manqué à Loïc Meillard pour triompher une première fois en super-G à Saalbach et qui aurait pu lui permettre de triompher dans trois disciplines différentes en l’espace de trois semaines. Mais il savoure cette 2e place et cet incroyable triplé suisse. Devant lui, Stefan Rogentin. Derrière lui, un deuxième Valaisan, Arnaud Boisset. «C’est une superbe fin de saison, ça fait vraiment plaisir», s’est réjoui le skieur hérensard. «Finir avec deux autres Suisses sur le podium, un triplé, c’est fantastique.»

En cette seconde partie d’hiver, Loïc Meillard a retrouvé le sourire. Oubliés ses déboires en début de saison et son ski qui se détachait sans prévenir en pleine course. “Je les ai laissés derrière”, sourit le skieur de 27 ans. Depuis le dernier week-end, on sait que le Valaisan terminera 2e du classement général de la Coupe du monde derrière son compatriote Marco Odermatt. Un résultat pour lequel il aurait signé sans hésiter en début de saison. “J’aurais même dit que c’était impossible à un moment donné de la saison”, ajoute-t-il, en qualifiant cette performance de «fantastique».

De l’ombre à la lumière

Le parcours jusqu’aux finales n’a pas été facile. Au-delà des résultats, c’est une ombre qui s’est projetée sur tout ce qu’il entreprenait. «Dans un moment de doute, on se pose souvent la question pourquoi on fait tout ce travail si à la fin on ne fait que de se taper la tête au plafond», confie-t-il. «Là, en fin de saison, ça tourne dans la bonne direction, le travail effectué a payé. Cela donne de la motivation de faire encore un pas en avant.»

Connu pour son calme et sa modération, Loïc Meillard avoue tout de même être fier de ses performances cet hiver. Pas uniquement ses résultats, excellents, mais de la façon dont il est passé outre des obstacles qui semblaient parfois insurmontables. «Avoir réussi à remonter la pente, m’être entouré des bonnes personnes et avoir réussi à inverser la tendance, je pense que c’est ça dont je suis fier.»

On regrette presque que la saison soit déjà terminée et qu’il faut désormais attendre sept mois pour le voir de nouveau régater pour des podiums. Mais avant cela, il peut encore réaliser un bel exploit dimanche en descente.

Sim Sim Wissgott, Saalbach-Hinterglemm