La saison 2022-2023 doit être celle du renouveau pour l’équipe de Suisse de slalom. Depuis l’avènement du groupe principalement valaisan dirigé par Matteo Joris il y a cinq ans, l’hiver dernier a été l’un des plus compliqués. Après avoir réussi 4 podiums en 2017-2018, 5 en 2018-2019, 6 en 2019-2020 et 5 en 2020-2021, les skieurs rouges à croix blanches ne sont montés “que” 3 fois sur la boîte la saison dernière. Certes, le niveau général est plus dense que jamais, mais il est à peu près certain que Loïc Meillard, Daniel Yule, Ramon Zenhäusern, Luca Aerni, Tanguy Nef et Marc Rochat espèrent jouer les premiers rôles dès ce dimanche sur la Face de Bellevarde. Très motivés et ambitieux, les Suisses se sont confiés.

Loïc Meillard: “Ce n’est jamais très facile d’enchaîner en rentrant des États-Unis, mais il faut faire avec. Physiquement je me sens frais, je me sens bien. Mercredi matin, pour mon retour à l’entraînement en slalom, ce n’était pas fameux. Mais c’est de mieux en mieux à chaque manche. Je me réjouis.”

Daniel Yule: “On a décidé de travailler sur les différents tracés et différents types de neige lors de la préparation. Il s’agit d’être rapides dans toutes les conditions, de parvenir à s’adapter. C’est en forgeant qu’on devient forgerons. J’ai trouvé ça assez sympa. On arrive rapidement à mettre le doigt sur les points faibles et on sait sur quoi travailler. C’est toujours un petit peu la grande inconnue avant la première course. Avec un dossard sur le dos, c’est différent de l’entraînement. J’espère trouver une vitesse en plus en course pour gagner les dixièmes qui me manquent encore. On est tous dans le même bateau.”

Ramon Zenhäusern: “Ma préparation s’est très bien déroulée. Mon but était d’améliorer ma technique. On a eu de bonnes conditions. L’important, c’est vraiment d’être en bonne santé et de prendre à nouveau du plaisir sur les skis. Mon épaule m’a vraiment perturbé beaucoup la saison passée. Sur les skis, inconsciemment je skiais dans une position de protection. Je pensais qu’on ne skiait pas avec l’épaule mais en fait, c’est très important pour l’équilibre. Désormais, je bénéficie aussi de l’aide d’un nouveau skiman (Philippe Petitjean, qui travaillait auparavant avec Henrik Kristoffersen). Il m’aide beaucoup. Je vais partir avec un dossard autour du 25 dimanche. Du coup, je ne pars pas pour gagner la course. Je veux juste montrer mon potentiel et progresser pas à pas.”

Luca Aerni: “Ces dernières semaines, on a profité de bonnes conditions, variées, à Kåbdalis (SWE) et Levi (FIN). Cela faisait du bien de retrouver ce calme du nord. Je me réjouis de skier. On a changé passablement les parcours à l’entraînement par rapport à l’année passée. C’est quelque chose que j’ai apprécié.”

Tanguy Nef: “J’ai déjà fait trois courses aux échelons inférieurs pour me remettre dans le bain. Val d’Isère, c’est une course que j’aime beaucoup. J’ai une revanche à prendre par rapport à l’année passée (ndlr: il avait terminé 4e de la première manche avant de sortir). Je ne cherche pas forcément à réussir un exploit, mais je me prends moins la tête et ça peut déjà faire une belle course. Nous avons évolué dans notre manière d’aborder la préparation. Le but, c’est d’être le meilleur sur toutes les surfaces. Je suis plus serein qu’il y a un an avec mon matériel. Je pense qu’on a fait du bon boulot. On se réjouit d’attaquer. Il faut se concentrer sur le bon ski. La clé n’est pas forcément très compliquée.”

Marc Rochat: “J’ai beaucoup travaillé sur le physique et sur mon dos. Je suis beaucoup plus serein, j’ai beaucoup moins mal, je prends du plaisir à skier. Je me réjouis que cette saison reparte. Je tourne beaucoup au plaisir et j’en ai eu beaucoup dans ma préparation. De plus, le matériel fonctionne bien. J’ai de nouvelles chaussures qui conviennent bien à mon style de ski.”

Laurent Morel, Val d’Isère