Après un hiver très réussi, la Tessinoise s’apprête à défendre son globe de cristal dès samedi à Sölden, où elle s’était imposée il y a douze mois. Elle évoque son état de forme, son futur et le retour potentiel d’une certaine Lindsey Vonn. Interview.
C’est (presque) parti! Les trois coups de la saison de Coupe du monde 2024-2025 seront donnés samedi matin à Sölden. Juste avant d’entamer la défense de son gros Globe de cristal, Lara Gut-Behrami a participé à la conférence de presse de son équipementier Head jeudi, avant de prendre part au FIS forum vendredi. Entre temps, la Tessinoise s’est confiée à SkiActu.
Alors qu’elle s’était imposée pour la troisième fois sur le glacier du Rettenbach l’an dernier, la skieuse de Comano ne partira pas forcément favorite samedi, alors qu’elle s’élancera sans sponsor casque, son partenariat avec Ragusa n’ayant pas été renouvelé. Légèrement touchée à un genou il y a quelques semaines, elle a ensuite souffert d’une grippe, restant « bloquée une semaine au lit ». « J’ai perdu un peu mes repères et la confiance que j’avais au Chili (ndlr: à Valle Nevado et Coralco). Ça revient doucement mais ce n’est pas encore parfait », a-t-elle confié. « Je ne me sens pas à 100%. »
« Tout effacer et retrouver mes repères »
De toute façon, Lara Gut-Behrami ne veut pas trop se baser sur son extraordinaire saison passée. « Chaque saison à son histoire. J’ai plutôt des séquelles de la saison passée. La fatigue mentale ne disparaît pas si facilement. Le printemps n’a pas été simple avec de nombreuses discussions et des problèmes à régler. J’essaie plutôt de tout effacer et de retrouver mes repères et le plaisir sur les skis. »
La championne olympique de super-G a également évoqué le potentiel retour de Lindsey Vonn sur le Cirque blanc. « Je n’en pense pas grand-chose, chacun doit faire ce qu’il veut dans la vie. » Avant d’assurer qu’un retour à 40 ans, ce n’est pas pour elle. « J’aimerais bien éviter les polémiques. Je me demande si on a besoin de ça dans le ski. Je ne sais pas si les coups marketings sont la chose la plus importante. Ces derniers temps, on n’a parlé que des batailles légales entre les fédérations, des comebacks, je crois que le ski a beaucoup plus à donner que ces histoires dans les médias. »
Laurent Morel/JT/SSW, Sölden