Ce petit point manquant lui aura donc coûté très cher. A 28 ans, Sarah Höfflin est passée à côté d’un 2e Globe de cristal en slopestyle qui lui tendait les bras. D’abord très remontée, la championne olympique a fini par reprendre ses esprits pour retrouver le sourire qui la caractérise, quelques dizaines de minutes après la compétition. Interview.

Sarah Höfflin, quelle était la stratégie aujourd’hui?

J’en ai gardé un petit peu sous le pied. Je voulais surtout plaquer un run que je connaissais bien. Au final, ça n’a pas fonctionné. J’ai fait des petites erreurs lors de mon premier run et au second, j’ai manqué mon 540°. Je crois que ça ne m’est pas arrivé depuis des années. Mais bien sûr, ça arrive quand il ne faut pas… Des fois on a de la chance et d’autres moins.

Du coup, que retenez-vous de cet échec?

Je reste très déçue, ça aurait été vraiment sympa d’enchaîner après les deux dernières saisons où il y a eu un Globe et un titre olympique. Mais c’est la vie, je n’avais qu’à faire des meilleurs tricks. Maintenant, je parviens à relativiser. Je suis du même côté que Johanne (ndlr: Killi, qu’elle avait battue d’un point il y a deux ans). Les points étaient exactement les mêmes (281 contre 280). Je me retrouve du mauvais côté. C’est presque drôle. Ça me donne une expérience différente.

De plus, vous n’avez pas participé à toutes les étapes de Coupe du monde (elle a manqué le slopestyle de Seiser Alm, qui se disputait en même temps que les X Games).

Oui, c’est l’inverse de ce qu’il s’était passé il y a deux ans. Cette fois, c’est Megan (Oldham) qui a participé à l’ensemble des épreuves et qui n’étais pas invitée à Aspen. Ça s’équilibre un petit peu. De mon côté, j’ai décidé d’aller aux X Games et de manquer une étape. Je ne le regrette pas du tout. Si je devais le refaire, je choisirais à nouveau les X Games. Je ne peux pas être vraiment déçue du coup. Je préfère garder ma médaille des X Games plutôt qu’un Globe.

Désormais, place au repos?

Pas tout de suite, la saison continue. Je vais faire trois semaines de shooting (à La Clusaz, Val Thorens et Leysin). Je me réjouis car je pense que j’ai besoin de m’entraîner. Au final, l’hiver, on a peu de temps pour réellement s’entraîner. Les compétitions s’enchaînent et avec la pression qu’il y a autour, c’est compliqué. Ça va me faire du bien.

Laurent Morel, Silvaplana