A la veille de son 22e anniversaire, Tanguy Nef s’est offert le plus beau cadeau possible sur les terres du Père Noël. Ce présent, une 11e place pour sa première course de Coupe du monde, il ne le doit pourtant à personne. Pétri de talent, le Genevois s’est fait l’auteur de deux manches très propres lors du slalom de Levi, pour échouer aux portes du top 10, à seulement un dixième de Marco Schwarz (10e). Rares sont ceux qui ont autant brillé pour leurs débuts.
“Je ne me rends pas compte de ce qui m’arrive, a avoué l’étudiant de Dartmouth College (USA) juste après la course. Je me réjouis énormément de fêter tout ça car jamais je n’aurais imaginé un tel résultat. Entrer dans les 30, j’y croyais, mais je ne visais pas si haut, il fallait vraiment que les planètes s’alignent et ça a été le cas.” Déjà 15e de la première manche malgré son dossard 40, le membre du cadre B de Swiss Ski a encore progressé sur le second tracé, en toute sérénité.
Et à l’arrivée, il avait des étoiles plein les yeux. “A la fin de la première manche, j’ai ressenti beaucoup d’émotions, j’ai dû m’asseoir, admet-t-il après coup avec une décontraction déconcertante. C’est la première fois que je ressens quelque chose comme ça. Pour la 2e manche, il fallait juste rester concentré et je l’ai plutôt bien fait.”
Un programme à définir
En Laponie, dans des conditions de neige compliquées et très différentes de ce que les athlètes ont pu découvrir ces derniers jours à l’entraînement (les températures sont devenues négative ce dimanche), celui qui a l’habitude de briller en Amérique du Nord s’est senti très à l’aise. “J’adore la glace et les pistes raides alors c’était un très bon ‘combo’ à Levi, sourit-il. Sur le plat, je dois encore quelque peu travailler.”
Alors qu’il ne sait pas encore quel sera son programme pour l’hiver, et qu’il a prévu de reprendre prochainement les cours aux Etats-Unis, Tanguy Nef devrait avoir l’occasion de montrer une nouvelle fois ses progrès lors du prochain slalom de Coupe du monde, à Val d’Isère (le 9 décembre). “Je dois désormais discuter avec les responsables de Swiss Ski ainsi que mon entourage pour en savoir plus”, rigole encore le skieur de la Cité de Calvin.
Laurent Morel, Levi