Après les skieurs, ce sont les fondeurs et les sauteurs qui ouvrent leurs Championnats du monde. Les spécialistes de ski nordique se retrouvent pendant dix jours à Seefeld, tout près d’Innsbruck. Jovian Hediger aura l’honneur de lancer ces joutes jeudi matin lors du sprint individuel, avant de disputer également l’épreuve par équipes dimanche. Le Vaudois de 28 ans, qui participe à son sixième rendez-vous majeur, aborde ces Mondiaux en pleine confiance.

Jovian Hediger, dans quel état d’esprit vous trouvez-vous à la veille de votre entrée en lice dans ces Championnats du monde?

Nous sommes bien arrivés et tout est super. Franchement, tous les signaux sont au vert. Le dernier week-end de compétitions à Cogne (ndlr: 9e du sprint) m’a fait beaucoup de bien. Il me reste désormais à performer ici.

Vous avez réussi plusieurs places d’honneur cet hiver (ndlr: 6 top 10) en individuel ou par équipes, peut-on ambitionner de belles choses en Autriche?

Il est difficile de parler de médaille, surtout au vu de ma saison spéciale (ndlr: Jovian Hediger a connu une préparation tronquée à cause d’une opération à la hanche qui l’a notamment privé de deux mois d’entraînements durant l’été). Il faut rester réaliste. Mais j’ai vu que je pouvais bien skier jusqu’en demi-finale. Il faudra tout donner lors du prologue, qui a parfois été compliqué, puis avoir aucun complexe lors des séries. Si j’arrive déjà à battre mon meilleur résultat dans un grand championnat (ndlr: 11e en individuel et 9e par équipes à Lathi en 2017), je serai déjà satisfait après tout ce que j’ai eu.

Comment avez-vous géré physiquement votre saison jusqu’ici sachant que ces Mondiaux représentent votre plus grand objectif de l’hiver?

Comme je l’avais laissé entendre, j’ai connu des hauts et des bas par manque d’entraînement. Nous avons réalisé des blocs physiques cet hiver pour essayer de compenser le manque de l’été. Le but était de tenir la saison malgré tout et c’était une course contre-la-montre pour être au top à ces Mondiaux. Mais je pense avoir tous les atouts de mon côté et je suis en confiance à 100%.

Les courses mondiales ne ressemblent à aucune autre. Comme les abordez-vous: avec nervosité ou impatience?

C’est un mélange de sentiments. Je me réjouis spécialement de concourir, car ce n’était pas gagné d’avance pour moi d’être présent à Seefeld dans ces conditions. Après, je commence aussi à connaître comment fonctionnent les grands rendez-vous avec les sollicitations et les attentes qui sont plus grandes. On arrive toujours à mieux gérer cette phase. Mais le jour-J, il y a toujours cette petite boule au ventre (rires).

Johan Tachet