C’est un Candide Pralong souriant, mais quelque peu amer qui s’est confié à l’issue du relais masculin 4×10 km des Jeux olympiques de Pékin ce dimanche. Le fondeur du Val Ferret était certes satisfait de sa course, mais il espérait que la Suisse puisse se mêler à la lutte pour les médailles. De son côté, il a rempli sa mission de troisième relayeur helvétique.
Candide Pralong, que retenez-vous de ce relais?
Je suis content de ma course, mais plutôt mitigé quant au résultat final. On n’était pas venus ici pour terminer 7es. On savait que la Norvège et la Russie étaient au dessus du lot, mais derrière, tout était ouvert. On est souvent au niveau de la France et on voit qu’ils ont réussi à se surpasser aujourd’hui pour aller chercher une médaille. C’est clair que pour nous, cela aurait été difficile, mais on voulait y croire. On ne peut pas être satisfait avec ce classement. Heureusement, de mon côté, j’ai pu faire une bonne course, dont je garde le positif.
Comment peut-on expliquer ce résultat en demi-teinte?
Je pense qu’il faut aller chercher du côté des deux premiers relayeurs. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, s’ils ont eu des soucis avec le matériel. Dario (ndlr: Cologna) est capable de mieux, donc ce sera à débriefer avec lui. Je ne veux pas parler à sa place. Pour ma part, j’étais content d’avoir pu faire un relais à ses côtés pour sa dernière année. Je ressors de cette course avec cette image.
Aujourd’hui, les conditions n’étaient pas simples. Comment avez-vous géré cette situation?
Ce n’est pas si mal au final, comme ça on voit un peu de tout. On a toujours dit qu’il n’y allait pas avoir de neige à Pékin et là on a des conditions hivernales, on se sent un peu plus à la maison. Je ne vois pas ça comme quelque chose de négatif.
Comment avez-vous fait pour vous motiver à vous élancer en solitaire après deux relais?
C’était mon premier relais olympique alors la motivation, ce n’est pas ce qui manquait. Ça reste une chance de représenter mon pays. En plus, je voyais les Italiens pas loin devant. C’est clair que c’est plus dur lorsqu’on sait qu’on ne joue pas une médaille, qu’on est moins dans le feu de l’action, mais j’ai essayé de faire du mieux possible. Je suis content de ma forme.
Justement, c’est la bonne nouvelle. Que peut-on attendre de Candide Pralong sur le 50 km de samedi?
C’est vraiment la course qui me fait rêver, que je regardais à la télé quand j’étais gamin. Mon père me montrait les images de cette épreuve à l’époque. Maintenant, j’ai le droit de pouvoir non seulement y participer mais également essayer d’y briller. Je profite de chaque jour ici. Je prends tout ce qui vient et je vais surtout essayer de donner le meilleur de moi-même pour pourquoi pas faire aussi bien voire mieux qu’au skiathlon (ndlr: 22e).
Laurent Morel, Zhangjiakou