Après sa 19e place lors du sprint classique, Jovian Hediger affichait une pointe de déception de ne pas avoir atteint les demi-finales, son objectif. Cependant, le Vaudois avait la satisfaction d’avoir tout donné dans une spécialité où il n’a pas réussi ses meilleurs résultats. « Passablement de choses se sont bien passées. Je suis arrivé prêt, je me suis bien battu, avec mes armes. Dans ma tête, j’ai vraiment essayé de faire mon maximum pour aller chercher cette demi-finale, mais mes adversaires étaient trop forts. »
Le fondeur de Bex n’a rien pu faire dans un quart de finale parti très rapidement, notamment sous l’impulsion du vainqueur des qualifications Ristomatti Hakola et du 3e du prologue Alexander Bolshunov, finalement médaillé de bronze. « Si j’avais su à l’avance qu’ils allaient partir fort devant, je n’aurais pas choisi cette série. Je suis plutôt quelqu’un qui aime la tactique, je m’étais imaginé plusieurs scénarios, mais au rythme où c’est parti, je ne pouvais qu’essayer de m’accrocher. Cependant, ça n’a pas suffi. »
Revanche sur Sotchi
Le choix des quarts de finale joue souvent un rôle primordial en sprint. Les fondeurs préfèrent disputer l’un des premiers afin d’avoir plus de temps pour se reposer avant une éventuelle demie, mais l’opposition y est aussi plus relevée. Il faut trouver le juste milieu, ce qu’a essayé de faire, sans succès, Jovian Hediger.
La bonne nouvelle, c’est que l’athlète de 27 ans a pu défendre ses chances en étant en pleine possession de ses moyens contrairement à 4 ans plus tôt. A Sotchi, il s’était « grillé » en participant à des qualifications internes et avait dû se contenter du 47e rang. Désormais, il restera peut-être à l’actuel 13e de la Coupe du monde de sprint le Team Sprint. « J’ai l’impression de l’avoir dans les jambes, je me sens bien », a-t-il assuré. Les entraîneurs doivent encore décider qui de lui ou Roman Furger accompagnera Dario Cologna pour cette épreuve, si le Grison y participe bel et bien.
Laurien van der Graaff satisfaite
Chez les dames, Laurien van der Graaff était satisfait de sa 10e place. « Je suis à ma place en classique, a expliqué la Grisonne. J’aurais voulu choisir la 3e série, mais Nadine (ndlr: Fähndrich) l’avait déjà fait et je ne souhaitait pas être contre elle. » Nadine Fähndrich justement n’a pas trouvé les bons réglages. « Je ne me suis pas bien sentie en qualifications, mais c’est allé en s’améliorant, a expliqué la Bernoise. Je suis optimiste pour la suite. La forme est là. »
Laurent Morel, PyeongChang