Première Coupe du monde et première victoire, Delphine Darbellay n’aurait pas pu rêver d’un plus beau baptême sur le front de la Coupe du monde. Avec Andrea Ellenberger, Fadri Janutin et Livio Simonet, la Valaisanne a triomphé lors du parallèle par équipe à Méribel. La skieuse de La Fouly a notamment remporté sa manche en quarts de finale contre l’expérimentée canadienne Erin Mielzinsky, avant de rivaliser avec l’Allemande Lena Dürr et l’Autrichienne Ricarda Haaser en demies et en finale.
Delphine Darbellay, vous allez vous en souvenir longtemps de votre première en Coupe du monde.
C’est incroyable. En Coupe d’Europe, je n’avais pas fait beaucoup de points, j’arrive là et réaliser un résultat comme ça… Mais je dois aussi remercier mes coéquipiers qui ont fait un bon job. Je ne réalise pas encore.
On a ressenti un vrai esprit d’équipe aujourd’hui.
Tout le monde avait envie de gagner, que l’autre puisse bien skier. Du coup, ça crée une superbe ambiance dans l’équipe et de voir que ça fonctionne bien dès le début, c’est motivant.
Vous avez participé à l’épreuve par équipes des Mondiaux juniors à Panorama où vous avez été médaillée de bronze. C’était un avantage pour cette compétition aujourd’hui?
Oui, le parallèle par équipes est une épreuve qui me convient. Avec l’ambiance de groupe c’est génial. Et avoir pu vivre déjà cette expérience au Canada m’a beaucoup apporté, même si j’étais super stressée au départ.
Personne ne donnait la Suisse favorite avec une équipe rajeunie avec la compétition. Du coup, il n’y avait pas de pression pour vous?
Honnêtement, j’étais pas mal stressée. J’avais de la pression car j’avais envie de prouver que je méritais ma place même si il a été décidé hier matin que je participais. Hier, j’ai appelé ma maman pour me détendre mais même cette nuit je n’ai pas bien dormi. Et du coup, je suis vraiment heureuse d’être parvenue à faire mon ski.
Vous avez rivalisé avec vos adversaires et notamment battu la Canadienne Erin Mielzinski. Quel était votre sentiment au moment de ce succès?
C’était incroyable, je ne m’attendais pas du tout. Mon objectif était déjà de ne pas perdre trop de temps. Et remporter le premier run, c’est cool pour la confiance.
Lorsque l’on tient tête à des athlètes de Coupe du monde, cela prouve que le niveau de Coupe d’Europe est élevé.
Oui, surtout qu’en Coupe d’Europe c’était très compliqué pour moi, je n’ai pas eu les résultats que je voulais. J’ai eu de bons entraînements et des bonnes sensations cet hiver, mais je n’ai pas réussi à reproduire cela en course. J’étais frustrée et déçue car je n’ai pas pu montrer ce dont j’étais capable. Mais aujourd’hui, j’ai pu faire mon ski et ma saison se termine bien. C’est tout bénéfique pour la confiance.
Quel est votre programme pour cette fin de saison?
Je pars dimanche aux Championnats de Suisse à Saint-Moritz où je vais m’aligner dans toutes les disciplines.
Johan Tachet, Méribel