Les rafales de vent qui balaient la piste “Rock” de Yanqing ont conduit le jury à annuler la descente olympique hommes et la repousser à lundi. “Le vent est bizarre, la première double se passe vent dans le dos et dix mètres plus loin c’est vent de face, il tourne tout le temps, c’est dur à anticiper”, explique le descendeur français Johan Clarey.

Les bourrasques étant trop violentes par moment et aléatoires que la décision s’imposait d’elle-même. “Il y a des passages dangereux”, mentionne Didier Défago, co-concepteur de la piste de ces Jeux olympiques avec Bernhard Russi. “Compte tenu des conditions, il en allait de la sécurité des athlètes d’une part et de l’équité de la course ensuite.”

Marco Odermatt et Beat Feuz pas surpris

Une décision qui n’a guère étonné les skieurs qui ont déjà été bien ballotés par le vent ces derniers jours. “Je pense que tous les athlètes savent que le vent est un grand problème ici, donc ce n’est pas une grosse surprise”, glisse Marco Odermatt. “Aujourd’hui était un jour relativement bon question vent, mais il était quand même trop fort”, acquiesce Beat Feuz.

Certains descendeurs regrettent toutefois l’attente durant la matinée avant que le report n’ait été entériné. Prévue à 11 heures, la descente a été définitivement annulée à 13 heures locales. “C’est juste un manque d’énergie quand vous avez une si longue journée et qu’ils attendent jusqu’à 14 heures pour prendre une décision. Si seulement ils pouvaient prendre la décision plus tôt à l’avenir”, regrette Aleksander Aamodt Kilde, l’un des favoris à l’or olympique.

Moins de vent lundi?

Ce n’est pas une première que la descente soit repoussée d’un ou plusieurs jours aux Jeux. Cela avait déjà été le cas à Nagano (1998), à Vancouver (2010) et à PyeongChang (2018). Pour le moment, le jury espère lancer la compétition lundi (5 heures en Suisse) entre les deux manches du géant dames (2h30/7h30). “On ne pouvait pas repousser indéfiniment et courir le plus tôt possible lorsque l’on voir le programme chargé des prochains jours”, reprend Didier Défago.

La question qui reste en suspens: est-ce que les conditions seront meilleures en début de semaine? Malheureusement, on ne se fait guère de doute chez les skieurs. ” Il ne faut pas que ce soit dangereux c’est le seul critère parce qu’au niveau de la régularité, il ne faut pas rêver”, conclut Johan Clarey.

Johan Tachet, Yanqing