Impérial, Dario Cologna a offert à la Suisse sa première médaille d’or à PyeongChang ce vendredi. Le fondeur du Val Müstair n’a laissé que des miettes à ses adversaires lors du 15 km libre. Il s’est en effet imposé avec 18″3 d’avance sur le Norvégien Simen Hegstad Krüger, vainqueur du skiathlon, et 23″ sur le Russe Denis Spitsov. Troisième au premier temps intermédiaires, le Grison n’a ensuite rapidement pris la tête de la course pour ne plus la quitter.

“C’est un sentiment extraordinaire, a-t-il avoué, très ému après ce 4e titre olympique. J’ai beaucoup travaillé pour être toujours au top, je suis très fier de me retrouver ici.” Le vainqueur du dernier Tour de Ski a rapidement eu conscience de ses capacités sur la distance. “Aujourd’hui, c’était un jour parfait pour moi, s’est-il félicité. Lorsque l’écart a dépassé les 20″, je me suis dit que c’était bon.” Il faut dire qu’il était au bénéfice d’une condition physique irréprochable et qu’il a profité d’un matériel très performant. “Je suis très content d’avoir retrouvé cette forme après plusieurs années de doute”, a encore lâché le quadruple vainqueur de la Coupe du monde.

Au panthéon de son sport

Premier fondeur à gagner 3 fois de suite dans un discipline (le 15 km), Dario Cologna rejoint surtout Georges Miez (gymnastique) et Simon Ammann (saut à skis), les deux seuls Suisses à avoir décroché 4 médailles d’or olympiques. Outre les 15 km de Vancouver et Sotchi, l’athlète de 31 ans avait également remporté le skiathlon en Russie.

“C’est un machine, a pour sa part lancé le Québécois Alex Harvey, 7e ce vendredi. Retrouver Dario tout devant n’est pas une surprise et sa victoire est amplement méritée.” Preuve que le Grison fait l’unanimité. D’ailleurs, dans l’histoire du ski de fond, seuls les Norvégiens Thomas Alsgaard et Björn Daehlie, avec respectivement 5 et 6 titres, ont remporté plus de médailles d’or que “Super Dario”.

A noter également l’excellente 12e place de Roman Furger sur ce 15 km. Moins de réussite en revanche pour les spécialistes de longue distance Toni Livers (34e) et Candide Pralong (50e).

Laurent Morel, PyeongChang