Désormais, monter sur le podium est un exploit qui a été rendu presque commun par les slalomeurs helvétique. Le chef de file de l’équipe, Daniel Yule, l’a une nouvelle fois montré en Andorre pour les finales de Coupe du monde en prenant la 3e place. Retour sur un hiver qui lui a permis de valider son nouveau statut de membre à part entière de la famille des meilleurs slalomeurs du monde.

Daniel Yule, difficile de mieux finir cette saison…

Oui, en effet, impossible de faire mieux. Je n’ai pas de regrets. Après la première manche, je me suis dit que j’aurais peut-être pu skier légèrement mieux sur la partie basse du parcours… Mais après, je crois que j’ai eu un bon rythme en 2e manche sur le haut avant d’assurer le combat sur le bas, avec un neige qui cassait. Ce n’était pas simple, mais je suis récompensé avec un podium et la 3e place au classement de la spécialité.

Ce classement, il compte beaucoup?

Sur le podium, j’ai vraiment ressenti de l’émotion. C’est une satisfaction énorme, beaucoup de fierté. Pour moi, cette 3e place a autant de valeur, si ce n’est plus, qu’une médaille de bronze lors d’un grand rendez-vous. Ça récompense l’oeuvre et le travail de toute la saison et pas seulement d’une course.

Pensiez-vous être capable de réussir un tel hiver?

Non. Très franchement, c’est juste incroyable. Si au début de la saison on m’avait dit que je monterai sur trois podiums, dont une victoire, je n’y aurais jamais cru. C’est un rêve qui devient réalité. Au final, je termine 3e au classement de la spécialité derrière le plus grand champion, Marcel (ndlr: Hirscher), et Clément (Noël), qui est aussi un très grand champion. Je ne peux que me réjouir de cela. Cette situation me donne aussi beaucoup de motivation pour repartir au boulot l’année prochaine.

Vous comptez continuer sur les mêmes bases, avec une préparation, un matériel et un staff similaire?

Oui, je crois qu’on peut enfin le dire: on ne va pas changer une équipe qui gagne.

Le fait d’avoir relégué Marcel Hirscher et Henrik Kristoffersen loin derrière, ça donne aussi des idées pour la suite?

Il ne faut pas se leurrer non plus. Je pense que Marcel et Henrik ont un programme un petit peu différent du notre. Aujourd’hui, c’était surtout des spécialistes du slalom, qui ne font que cette discipline, aux avant-postes. Pour eux au contraire, la saison est très longue. Tous les samedis par exemple lorsque je suis à l’hôtel en train de me reposer, Marcel a une remise des prix ou d’autres engagements. Je pense qu’on peut comprendre qu’en fin de saison les batteries sont un petit peu vides.

Sur le podium, Marcel Hirscher ne vous a pas glissé un petit indice sur son avenir dans l’oreille?

Non, il m’a simplement dit qu’il était très fatigué, donc on verra.

Laurent Morel, Soldeu