Daniel Yule: “C’est un peu tôt pour parler de Yule-mania. C’est réjouissant de voir qu’il y a de l’engouement autour de ma personne car ça veut dire que les résultats suivent. Mais je reste focalisé sur les courses à venir et je fêterai après la saison. Mercredi à Crans-Montana, ça s’est plutôt mal passé et ça m’a remotivé pour la suite.

L’appétit vient en mangeant. L’envie de gagner est toujours là. Cependant, tout ce qui vient désormais, c’est du bonus. Ma saison est déjà réussie. Si on me dit que je gagnerai deux slaloms par hiver jusqu’à la fin de ma carrière, je signe tout de suite avec les deux mains. La rage de vaincre est toujours là, mais je suis satisfait jusqu’ici. Je crois que je ne me rends pas encore vraiment compte de l’ampleur de ce que je réussis.

C’est difficile de dire que je suis meilleur que les autres. Techniquement, j’ai encore des progrès à faire mais l’aspect mental, je maîtrise plutôt bien. Gagner les deux dernières courses après avoir en tête lors des premières manches, ça me rend plus fort.

La personne qui a les attentes les plus élevées, c’est moi-même. On ne doit rien à personne. Je suis là pour donner mon maximum et si je peux offrir au public et aux médias un bon résultat dimanche, tant mieux, mais il ne faut pas trop se projeter.

Ramon Zenhäusern: “Je vais faire de mon mieux pour montrer à nouveau mon meilleur ski dimanche. Wengen, c’est spécial pour moi. Lorsque j’étais enfant, je suis venu avec le fan club de Didier Plaschy, dans son bus. C’était la période où s’il passait, il gagnait, mais c’était rare (rires). Le slalom, c’était déjà ma passion.

Ce qui m’a manqué depuis le début de l’hiver, c’est de la chatte, si on peut dire ça comme ça. A Levi, les centièmes n’étaient pas de mon côté pour le podium, à Zagreb pour la victoire et en plus j’ai enfourché deux fois. Mais ça fait partie de notre sport et d’ici la fin de ma carrière, ça va s’équilibrer.”

Tanguy Nef: “Il y a un petit peu de frustration après Adelboden, mais je suis ravi d’avoir pu m’immiscer parmi les meilleurs pendant 75% de la course. J’ai essayé de sortir de ma zone de confort et je suis content de voir que ça peut payer. Tout est tellement positif qu’il ne faut pas trop s’attarder sur le résultat. Le ski est vraiment là.

Je suis entré dans la cour des grands et du coup, la donne a un petit peu changé désormais. Aujourd’hui, je suis passé d’un étudiant-skieur à un skieur. Ce n’est pas facile à gérer, mais avec le recul, c’est tout ce que j’ai toujours voulu. J’étais à moitié prêt pour un premier podium à Adelboden. Il y a toujours des variantes, mais c’est clair que si les planètes s’alignent, je me sens prêt maintenant. Surtout sur une piste que j’apprécie beaucoup ici à Wengen.”

Laurent Morel, Wengen