Leader de l’équipe de Suisse de biathlon, Benjamin Weger peine à trouver ses marques en ce début de saison. Que ce soit au tir debout ou couché, ou sur les skis. Hormis une 5e place lors de la course individuelle d’Östersund, le Haut-Valaisan n’a pas encore réussi à s’installer parmi les meilleurs biathlètes du monde cet hiver, restant loin de ses standards des dernières années lors desquelles il jouait le top 10 lors de toutes les courses. Classé 58e jeudi du sprint, il termine seulement 44e ce samedi au grand-Bornand d’une poursuite remportée par le Norvégien Johannes Thingnes Boe devant le Français Quentin Fillon-Maillet. Benjamin Weger l’avoue: il a besoin de repos.

Benjamin Weger, vous venez de prendre la 44e place de la poursuite du Grand-Bornand. On vous sent ne pas être au top de votre forme?

C’est vrai. Enfin, sur les skis, je ne suis pas encore bien. Je peux faire deux ou trois tours, mais après je cale.

Quelles explications trouvez-vous à ce problème?

J’ai fait deux entraînements en altitude avant la saison. L’un en été, l’autre en automne. Et le second était de trop. Jusque là, la forme était optimale. J’étais performant aux Championnats d’Allemagne et au Nordic Week-end. J’étais trente secondes plus rapide que l’année dernière et les test physiques à Macolin ne pouvaient être meilleurs. Puis, il y a eu ce second camp, et là ça a tourné.

Est-ce un problème de surentraînement comme a pu le connaître le fondeur Candide Pralong?

Je ne sais pas exactement, mais je pense effectivement que je me suis trop entraîné. C’est le sport professionnel, on joue avec la limite et parfois c’est trop. J’ai voulu faire les mêmes choses qui avaient fonctionné les années précédentes, mais là c’était trop. Ce deuxième camp en altitude est arrivé trop tard. Je n’ai eu que trois jours de repos avant de partir en Suède et je n’ai donc pas eu le temps de récupérer.

Pourtant, vous avez pris la 5e place de l’individuelle à Östersund?

Oui, car j’ai très bien tiré. Mais sinon, lors des autres courses, ce n’était pas le top. Et lorsque l’on n’est pas en forme sur les skis, on ne l’est pas non plus au tir. D’ailleurs, j’ai énormément de peine au tir couché. Mais je garde confiance. Mon objectif sera de retrouver mon niveau physique pour les Mondiaux d’Antolz (Italie) au mois de février.

Vous allez donc en profiter pour vous reposer désormais.

Oui, je ne vais pas participer à la Mass Start dimanche. Je vais rentrer chez moi à la Vallée de Conches. Puis, j’irai à Gelsenkirchen pour le World Team Challenge (28 décembre) en duo avec Lena Häcki, puis on reprendra la Coupe du monde début janvier.

Johan Tachet, Le Grand Bornand