C’est une petite surprise qui s’est produite à Garmisch-Partenkirchen. Sur le podium de la descente, aucune trace de Beat Feuz, lui qui avait pris l’habitude de s’accaparer l’une des trois marches de la boîte depuis trois saisons dans la discipline. Le Bernois, 6e, manque ce podium pour la première fois de la saison. Dernier vainqueur à Garmisch-Partenkirchen en 2018, le skieur de Schangnau, en difficulté pour une fois et balloté sur la piste bavaroise, n’a pas réussi à tailler les courbes comme il en avait l’habitude, sortant souvent largement de la trajectoire idéale. Malgré une course très difficile, Beat Feuz échoue à seulement 35 centièmes de la victoire revenue à Thomas Dressen et à 18 centièmes de ce podium sur lequel il était monté à 17 reprises sur les 19 dernières descentes disputées.
Toujours est-il qu’avec la blessure de Dominik Paris et la maladie de Matthias Mayer, vainqueur à Kitzbühel, tous deux absents en Allemagne, Beat Feuz se rapproche d’un troisième Globe de cristal consécutif en descente. Le Bernois compte désormais 213 points d’avance sur son principal concurrent, le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde. Avec trois descentes encore à disputer cet hiver, le champion du monde 2017 pourrait assurer son Globe à Saalbach, qui remplace la station chinoise de Yanqing, dans deux semaines.
Dressen a profité de son dossard 1
Sur une piste de la Kandahar qui a ralenti au fil des passages à cause des fortes températures, les petits numéros de dossard ont été avantagés. Thomas Dressen, parti avec le 1 et sans avoir été extraordinaire, a parfaitement su tirer profit des excellentes conditions pour s’imposer devant son public et s’adjuger la quatrième victoire de sa carrière. C’est la première fois qu’un Allemand monte sur le podium de la descente de Garmisch depuis 28 ans. Il devance le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde et le Français Johan Clarey.
Niels Hintermann confirme sa forme
Egalement avantagé par son numéro 4, Niels Hintermann confirme son excellente forme du moment en prenant une belle 7e place. Le Zurichois réalise le deuxième meilleur résultat de sa carrière en descente après sa 6e place à Bormio en décembre dernier. Les autres Suisses ont été moins chanceux. Sur une piste dès lors plus lente, Carlo Janka se classe à un excellent 11e rang, alors que Mauro Caviezel termine 17e. A titre d’exemples, seuls le Norvégien Jansrud, avec le 13, et l’Italien Buzzi, avec le 22, ont réussi à s’immiscer dans le top 10 après les dix premiers skieurs qui ont franchi la ligne d’arrivée.
La dernière de Peter Fill
La course a notamment été marquée par la dernière de Peter Fill. L’Italien, qui avait remporté le Globe de cristal de la descente en 2017, tire sa révérence à 37 ans avec 3 victoires pour 22 podiums en 355 départs en Coupe du monde, mais aussi un titre de vice-champion du monde en 2009 à Val d’Isère et une médaille de bronze, ici-même à Garmisch, en 2011. Le Transalpin a longuement été ovationné dans l’aire d’arrivée pour l’ensemble de sa carrière.
JT