Difficile d’approcher Andri Ragettli ce dimanche en marge du podium qui récompensait les meilleurs skieurs de la semaine à Laax. Et ce n’est pas à cause des flocons qui tombaient sur Crap Sogn Gion et ont contraint les organisateurs à annuler la finale du slopestyle féminin mais bien en raison de la foule de jeunes fans, qui veulent tous avoir une signature ou une photo avec le champion local. Car la star des réseaux sociaux n’a pas tremblé et s’est offert un 11e succès – un record – en Coupe du monde ce dimanche devant ses proches. Pour lui, sa première semaine en tant qu’athlète du Laax Open restera mémorable.
Andri Ragettli, une victoire à la maison, qu’est ce que ça représente?
C’est vraiment trop cool! Bien sûr, à Silvaplana ou à Coire, c’est aussi des Coupes du monde à la maison, mais Laax, c’est vraiment chez moi. C’est incroyable de gagner ici! C’est vraiment un rêve qui se réalise. C’est difficile de faire mieux.
Vous dormez à la maison, votre famille est là. C’est vraiment spécial?
Oui, absolument. Il y a quinze, j’étais un petit enfant qui avait les yeux qui brillaient devant Shaun White. Aujourd’hui, c’est moi qui suis là. J’ai gagné le Laax Open, c’est fou!
Avez-vous ressenti beaucoup de pression?
Naturellement, il y en avait pas mal. Mais j’arrive souvent à réussir de grosses performances sous pression. On a eu un jour de pause samedi et je me suis vraiment senti très nerveux. Mais je me réjouissais en même temps. Je me suis concentré sur mon travail, sur le run que je voulais montrer. Je n’avais qu’à plaquer parfaitement mon run. Heureusement, ça s’est bien passé.
Il fallait également y arriver dès le premier run avec une météo qui se détériorait au fil des passages.
En effet, c’est n’était vraiment pas facile. Mais mon plan est toujours de réussir mon premier run afin de pouvoir plus attaquer lors du deuxième. Mais là, la météo s’est vraiment détériorée. Il n’y avait rien à faire et je suis vraiment content d’avoir réussi mon premier run.
Le fait que le freeski soit désormais présent au Laax Open, c’est aussi un peu grâce à vous…
Oui, c’est important pour notre sport, pour le futur. C’était important pour moi mais aussi pour la télévision de pouvoir montrer de belles images malgré le temps.
Laurent Morel, Laax
