Une médaille d’or et d’argent lors du slopestyle olympique pour Sarah Höfflin et Mathilde Gremaud, un nouveau doublé pour les deux jeunes femmes au Big Air de Modène il y a trois semaines, un Globe de cristal pour Andri Ragettli en slopestyle, une deuxième place au général de Big Air pour Elias Ambühl, sans oublier les deux médailles remportées aux derniers X Games: l’équipe helvétique de freeski a rempli l’armoire à trophées de Swiss Ski cette année.

Et pour confirmer le potentiel collectif des jeunes riders suisses, ils seront ni plus ni moins de sept (Sarah Höfflin, Mathilde Gremaud, Giulia Tanno, Andri Ragettli, Colin Wili, Jonas Hunziker et Fabian Bösch) à disputer ce vendredi la finale du slopestyle de Stubai en Autriche parmi les 24 skieurs qualifiés.

Une équipe en pleine bourre

“Peut-être parce que je fais partie de ce team, j’estime que l’on possède la meilleure équipe au monde, sourit la Genevoise Sarah Höfflin. Il y a un excellent vibe entre nous. Et si on est aussi performants, c’est parce que s’amuse avant tout.” La championne olympique est suivie dans sa réflexion par sa coéquipière Mathilde Gremaud qui souligne le véritable team spirit qui règne entre freestylers helvétiques. “Nous sommes tous passionnés et soudés. Lorsque l’on voit ce que font les mecs de l’équipe, cela nous motive. D’ailleurs, ils nous aident beaucoup”, souligne la récente lauréate du Big Air de Modène. “Quand l’un de nous réussit un bon résultat, les autres ont envie de l’imiter et cela chauffe toute l’équipe.”

 

 
 
 
 
 
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Congrats! 🙌 . 🥇@mathilde_gremaud 🥈@sarahhoefflin 🥉@andriragettli

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Dominik “JP” Furrer est un coach ravi des résultats de ses protégés. “Nous pouvons affirmer aujourd’hui que nous faisons partie des top teams en Big Air. Mais on doit encore travailler en slopestyle”, avoue-t-il. Avec une demi-douzaine de riders capable de jouer le podium lors de chaque compétition, la Suisse performe à la hauteur des Américains, Canadiens, Suédois et autres Norvégiens. Et on peut légitimement envisager de voir nos athlètes virevolter vers l’or dans le snowpark des Jeux olympiques de Pékin en 2022.  “Notre équipe est jeune et talentueuse. Nous allons avoir de nombreux succès durant les quatre prochaines années”, pronostique JP Furrer.

Une relève péjorée par un manque de moyens?

Toujours est-il que si le freeski suisse se porte actuellement à merveille, l’après-JO 2022 pourrait être moins reluisant. En cause, des budgets qui ont récemment diminué. “Le support de la fédération n’est plus le même qu’auparavant, reprend le coach helvétique inquiet pour le futur. Ce n’est pas une situation propre à notre discipline, mais à tout le sport suisse qui reçoit moins de subventions.” 

L’argent, véritable nerf de la guerre pour rester compétitif au plus haut niveau. “Le freestyle est un sport jeune qui est en train de progresser rapidement. Sans moyen, il sera difficile de poursuivre le développement des jeunes athlètes qui ont besoin de coachs compétents, et donc d’argent, pour évoluer vers l’élite mondiale.”

La Suisse possède actuellement des talents mondiaux, certes jeunes, mais elle ne doit pas non plus oublier que l’avenir se prépare déjà aujourd’hui.

Johan Tachet, de retour de Modène