Après son compatriote Johan Clarey, qui a fortement critiqué la course suisso-italienne dans un entretien cette semaine, c’était au tour d’Alexis Pinturault d’exprimer son mécontentement sur l’organisation des épreuves de vitesse prévues à Zermatt/Cervinia le week-end prochain. “C’est problématique,” a lancé le triple médaillé olympique aux journalistes en marge de l’ouverture de saison à Sölden. “Il faut amener un peu du sang neuf sur le circuit de la Coupe du Monde, on est tous d’accord la-dessus. Mais il ne faut pas faire n’importe quoi non plus, et Cervinia/Zermatt c’est pas le meilleur des endroits.”

En hélicoptère au départ?

Le problème? La logistique. “C’est extrêmement compliqué d’organiser une course à cette altitude (ndlr: l’arrivée est située à 2800 mètres d’altitude), il n’y a pas de routes d’accès, tout doit être fait par hélicoptère.” Pire encore. “Les athlètes dorment à Zermatt donc ils ont une heure et demie pour monter au départ, une heure et demie après la course pour rentrer. Minimum. Ce qui rajoute énormément de lourdeur. Donc automatiquement il y a beaucoup d’athlètes, pour être performants, qui vont prendre des hélicoptères, il ne faut pas se leurrer.”

Avec trois jours d’entrainement au programme avant les deux courses, la question des déplacements est cruciale. “Faire trois heures de transport en commun pour faire de la descente pendant cinq jours de suite, c’est mettre son intégrité physique complètement en jeu, donc on ne peut pas leur reprocher derrière de prendre un hélicoptère,” a noté le Français.

La faute de la FIS

En faute, selon lui: la Fédération Internationale de Ski. “C’est à la FIS d’avoir une meilleure perception du calendrier et une meilleure adaptation. On doit faire des nouvelles choses, mais il y a suffisamment de stations qui sont propices à amener ces nouveautés de manière beaucoup plus simple et beaucoup plus accessible surtout.”

Une décision quant à la tenue ou non des épreuves masculines les 29 et 30 octobres prochains est attendu samedi à midi. Une délégation de la FIS doit venir inspecter la piste “Gran Becca” qui manque toujours cruellement de neige sur le bas du tracé.

SIm Sim Wissgott/JT, Sölden