Avec Sofia Goggia, la normalité n’est pas vraiment une condition. Souvent blessée, quasiment toujours performante, la Bergamasque écrit une nouvelle page de sa tumultueuse histoire avec le ski de compétition. Celle qui est probablement la meilleure descendeuse au monde s’est blessée ce samedi en accrochant une porte lors de la première descente de Saint-Moritz, dont elle a pris la deuxième place derrière sa compatriote Elena Curtoni.

Avant de s’élancer, Sofia Goggia avait dû attendre de longues minutes qu’un lisseur, apparemment blessé à une jambe, soit évacué. Elle avait ensuite dû composer lors de sa manche avec une visibilité passablement réduite par le passage du fameux “Maloja Schlange”, cette bande de brouillard bien connue dans la station grisonne.

“Cette course était très particulière. Je suis contente du podium, mais je suis déçue pour ma main”, explique la championne olympique 2018 sur les réseaux sociaux. En effet, elle souffrait dans l’aire d’arrivée et s’est rapidement fait poser un bandage sur sa main gauche, très enflée. Les examens ont révélé une fracture des second et troisième métacarpiens de cette même main. La double tenante du Globe de cristal de la spécialité a pris, en compagnie de son “médecin de confiance”, le chemin de Milan (à quelque trois heures de route), où elle va subir au plus vite une intervention chirurgicale cette après-midi. Rien que de plus logique.

Sauf que Sofia Goggia prouve une nouvelle fois qu’elle n’est pas faite du même bois que tout le monde. La skieuse de 30 ans compte bien revenir dans la foulée à Saint-Moritz, afin de prendre part à la seconde descente au programme sur la Corviglia samedi. “Il faut mieux en rire qu’en pleurer”, a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux. “On verra demain, si j’annule ou pas ma participation à la descente.” Actuellement, et à la faveur notamment de ses deux victoires à Lake Louise, l’Italienne occupe la tête du classement de la discipline, avec 80 points d’avance sur Corinne Suter.

LMO/JT