Trente-et-unième pour sa première participation à une épreuve olympique, Candide Pralong avait le sourire dans l’aire d’arrivée du centre de ski de fond d’Alpensia. Le Valaisan n’a certes pas pu tenir le rythme des meilleurs, mais il a fait le plein de confiance avant les prochaines échéances de cette quinzaine olympique. Notamment en skating, alors qu’il a signé le 21e temps du jour dans cette spécialité. Entretien.

Que pensez-vous de votre course d’aujourd’hui?

Je ne pouvais pas faire beaucoup mieux. Quand j’ai passé la ligne, j’avais l’impression d’avoir tout donné. Je n’ai pas de regret, même si j’aurais bien aimé terminer un petit plus devant en terme de classement.

La partie classique a été compliquée.

En effet. Je m’attendais à ce que tout le monde se regarde un peu plus, que la course soit un peu plus lente, mais les “solides” ont rapidement accéléré. J’ai serré les dents sur cette partie avant de reprendre quelques places en skating.

Les Jeux olympiques, c’est quelque chose de spécial?

Oui, tout est beaucoup plus grand. L’ambiance est assez sympa notamment au village olympique. On rencontre les athlètes d’autres sports. J’ai pu manger avec Simon Ammann par exemple qui nous explique qu’il s’agit de ses 6es Jeux. J’avais l’habitude de le regarder à la télévision et là de l’avoir avec soi, c’est assez impressionnant. Sinon, on est très suivis. Après, sur les lieux de la course, ça ressemble à une épreuve de Coupe du monde. Les adversaires et la piste sont les mêmes.

Le froid vous a-t-il gêné?

Non, on était habillés en conséquence. Mais le vent n’a pas aidé. En classique, les traces étaient parfois recouvertes et il fallait faire avec. Je voulais rester dans un groupe pour profiter de l’aspiration, mais je n’ai pas réussi. J’ai essayé de partir assez vite, mais c’était trop compliqué.

Que pensez-vous de la victoire de Simen Hegstad Krüger?

Je ne l’ai pas vu tomber et je n’ai donc pas très bien compris pourquoi il était si loin en début de course. Mais il a ensuite très bien géré. Ce n’est pas simple car quand on subit une chute, on a souvent tendance à vouloir revenir au plus vite. On panique.

Il vous reste des courses pour vous mettre en avant.

Je me réjouis du 15 km en skating. Je me sentais bien dans cette spécialité aujourd’hui et je crois que je suis capable de réussir quelque chose. Je sais que je n’ai pas le potentiel pour finir tout devant, mais tout est possible.

Le relais, vous y pensez?

J’ai envie d’y prendre part, c’est clair. Il y aurait une grosse pression mais ce serait un honneur de représenter la Suisse.

Laurent Morel, PyeongChang