On attendait Martin Fourcade ou Johannes Thingnes Boe, qui se partagent quasiment toutes les victoires depuis le début de la saison, c’est finalement Arnd Peiffer qui a ouvert ses Jeux olympiques de la meilleure des manières. Le biathlète de Basse-Saxe a remporté l’or sur le sprint (10 km) à la faveur notamment d’un sans-faute au tir, devant le Tchèque Michal Krcmar et l’Italien Dominik Windisch.

Dans des conditions très compliquées (fortes rafales de vent, froid et neige), les grands favoris ont craqués. Auteurs de 3 fautes chacun dès leur premier tir, le leader de la Coupe du monde et son dauphin, qui en a encore commis une debout, doivent se contenter respectivement de la 8e et de la 31e place. Le Français, qui n’était pas sorti du podium depuis le début de l’hiver, peut nourrir des regrets car il était largement le meilleur sur les skis. Il aura l’occasion de se refaire dès lundi lors de la poursuite.

Serafin Wiestner à une balle de la médaille

Côté helvétique, l’excellente surprise est venue de Serafin Wiestner. Parti avec le dossard 71, le Grison a fait tremblé les meilleurs jusqu’au bout. Il a réalisé une course de très haut niveau pour échouer à la 9e place, à seulement 23″5 de la victoire et une quinzaine de seconde du podium. Le biathlète de 27 ans pourra longtemps regretter d’avoir manqué une cible lors de son tir debout. S’il avait réussi un sans-faute, une médaille lui était promise. Jusqu’ici il n’avait toutefois jamais été mieux classé que 28e cet hiver.

Quinzième à 36″7, Benjamin Weger a également commis une erreur lors de son tir debout. Le Valaisan aura l’occasion de se rapprocher des meilleurs lors de la poursuite. Une poursuite à laquelle ne participeront pas Jeremy Finello (63e) et Mario Dolder (63e), qui ont manqué leur sprint, à cause notamment de respectivement 3 et 5 fautes derrière la carabine.

« Tout est possible pour la poursuite »

Serafin Wiestner: « Je suis un peu surpris de réussir aussi bien car je vis un hiver compliqué. Cette saison, je n’avais pas réussi à être bon au tir comme sur les skis. Mais je savais que j’en étais capable. C’est un peu dommage de rater la 8e place, mais je reste satisfait. J’aime beaucoup les températures fraîches. Pour moi, c’était idéal aujourd’hui. J’ai eu de la chance au tir puisque le vent ne m’a que peu gêné, il était régulier. C’est un peu dommage d’avoir manqué une cible, mais il faut tout de même être content. Je vais pouvoir partir en très bonne position pour la poursuite, c’est très positif. Si je suis en forme, tout est possible, devant comme derrière. Une médaille? On doit toujours y croire, même si ce sera difficile. Je vais déjà tenté de bien tirer et on verra ce qui est possible. »

Benjamin Weger: « J’ai réussi un tir couché parfait puis je n’ai pas vraiment compris sur le debout. Je pensais que ma balle était bonne (ndlr: elle semblait en effet avoir touché la cible) mais c’est resté noir. Je ne sais pas trop quoi dire, peut-être que j’ai manqué de chance. C’est le biathlon, c’est comme ça. Les conditions étaient difficiles, mais j’ai eu de la réussite lors du tir couché. Le vent était constant. »

Laurent Morel, PyeongChang