Souvent, on dit que la médaille en chocolat est la plus difficile à avaler aux Jeux olympiques. Celle décrochée ce mercredi par Nadine Fähndrich et Laurien van der Graaff a toutefois un goût plutôt savoureux. Difficile en effet pour les deux Suissesses de rivaliser avec les Américaines (Kikkan Randall et Jessica Diggins), les Suédoises (Charlotte Kalla et Stina Nilsson) et les Norvégiennes (Marit Björgen et Maiken Caspersen Falla) en finale du Team sprint à Alpensia. A noter qu’avec une 14 médaille olympique, Marit Björgen bat un record pour des joutes hivernales.

“Le podium était un rêve, mais c’était vraiment trop compliqué avec les 3 équipes devant nous, regrettait une Laurien van der Graaff philosophe à l’arrivée. On est très contentes avec notre classement.” La Grisonne n’a pas pu suivre les trois leaders lorsque celles-ci se sont envolées au cours du 4e relais. Il faut dire que la discipline hybride sur une piste très exigeante n’a pas favorisé ses qualités de sprinteuse. “C’était vraiment trop compliqué de s’accrocher”, a poursuivi la fondeuse de 30 ans qui a décroché 2 victoires en sprint cette hiver.

Nadine Fähndrich (22 ans) a de son côté tenu le rythme des meilleures mais n’a pas réussi à refaire le retard accumulé par sa compatriote. Toutes deux rentreront en Suisse dès jeudi matin “très tôt” après des Jeux olympiques prometteurs.

Roman Furger et Dario Cologna se ratent

Côté masculin, ça s’est moins bien passé pour le duo composé de Roman Furger et Dario Cologna. Brillants lors du 15 km (respectivement 12e et 1er), les deux hommes ont peut-être trop calculés leurs efforts en demi-finale. Il leur a manqué quelque 2″ pour s’immiscer parmi les 10 finalistes. La course a logiquement été remportée par la paire norvégienne Martin Johnsrud Sundby – Johannes Hösflot Klaebo devant les Russes Denis Spitsov et Alexander Bolshunov. Après sa déception née de sa 5e place sur le 15 km, Maurice Manificat s’est bien repris en allant chercher le bronze pour la France aux côtés de Richard Jouve.

Dario Cologna a désormais le regard rivé vers le 50 km de samedi. “Ce sera très compliqué avec un parcours difficile, plus que ce qu’on avait imaginé en arrivant, a assuré le Grison. Bien sûr, Iivo Niskanen sera l’homme à battre.” Grand spécialiste de classique, le Finlandais a de grandes ambitions pour l’épreuve-reine.

Laurent Morel, PyeongChang