La Slovaque a donné de ses nouvelles à la veille de la nouvelle saison de ski. Elles sont positives, même si son retour à la compétition n’est pas attendu avant le mois de décembre.

Le coup était rude pour Petra Vlhová lorsqu’elle a chuté en janvier lors du géant de Jasná – « son » géant, à deux pas de chez elle – et a dû être évacuée sur une civière. Avec une rupture des ligaments croisés et médial du genou droit, sa saison a été stoppée net alors qu’elle rivalisait de nouveau pour le gros globe.

Neuf mois plus tard et à la veille de la nouvelle saison de ski, la championne slovaque a détaillé son combat pour revenir au top. Elle ne prendra pas le départ à Sölden lors du géant d’ouverture dimanche, pour la première fois depuis 10 ans. Mais ce n’est que pour revenir plus forte, a assuré la skieuse de 29 ans, qui a avoué avoir traversé des moments difficiles lors de sa rééducation mais garde toujours la soif de gagner.

« Cela a été un parcours difficile », a-t-elle confié lors de sa première conférence de presse depuis son opération. « Avant ma blessure, j’étais dans la meilleure forme de ma vie, je me sentais super bien. C’est un défi de revenir, mais je sais que je peux le faire », a noté celle qui a déjà un gros globe de cristal et deux globes de slalom chez elle. « Je ne sais juste pas combien de temps cela va me prendre. On y va pas à pas et quand je me sentirai bien et que je serai capable de gérer n’importe quelle surface et n’importe quelle piste, je me lancerai », a-t-elle expliqué, en ajoutant que la date de son retour était « impossible à prédire ».  

Absente à Levi également

Un départ à Sölden, où elle est montée sur le podium lors des trois dernières éditions, est hors de question, mais c’est manquer le slalom de Levi le mois prochain, sa course préférée où elle compte pas moins de six victoires, qu’elle regrette le plus. « C’est dur à accepter mais je m’y suis résignée », a noté la championne olympique.

Devoir repartir presque à zéro a apporté son lot de frustration à la Slovaque, connue pour son sérieux et sa détermination. Après avoir été opérée en Valais en février, elle a dit avoir perdu beaucoup de muscle et de poids. « Quand j’ai commencé à m’entraîner de nouveau, je n’arrivais pas à croire que je ne pouvais pas faire certaines choses. C’était très dur mentalement », a-t-elle expliqué. « Le cerveau compare comment les choses étaient avant, et comment elles le sont maintenant. » Pendant trois à quatre semaines, « j’avais l’impression que je repartais à zéro chaque matin parce que mon genou se raidissait de nouveau pendant la nuit. C’était épuisant ».

En août, elle a pu remonter sur les skis à Zermatt, avant de se rendre en Argentine pour un camp d’entraînement près d’Ushuaïa. Mais en plus de réapprendre à faire des virages, c’est toute une nouvelle façon de travailler qu’elle a dû adopter.

Le genou décide

« J’écoute mon corps beaucoup plus qu’avant. Je dois accepter quand mon genou dit non: c’est ça qui décide de mon planning et de mon temps d’entraînement. Certains jours, je suis arrivée sur la piste et je me suis dit ‘non’. Ça arrive. J’apprends à jauger mes sensations et je sais que ce n’est pas grave si tout ne va pas super bien. » 

L’excellente nouvelle est qu’elle n’a plus de douleurs. « C’est plutôt une question de comment je me sens sur les skis. Il faut que je sois sûre à 100% », a lancé la battante sur l’objectif qu’elle veut atteindre avant de revenir à la compétition. « Je ne vais pas prendre le départ juste pour descendre la piste. Je veux retrouver mes forces et ensuite j’espère que les choses iront comme je l’entends. »

Les six prochaines semaines se passeront dans la salle de sport à travailler sa condition physique. Quant aux courses du week-end, elle se réjouit de les suivre de son canapé, en attendant d’être elle-même de nouveau dans le portillon de départ.

SSW