Le mois d’octobre rime souvent avec vendanges, châtaignes, Foire du Valais et reprise de la Coupe du monde de ski. Dans deux semaines, les spécialistes de géant se retrouveront sur le glacier du Rettenbach à Sölden pour la traditionnelle ouverture de saison, qui se déroulera devant 5000 spectateurs, une première depuis le début de la pandémie.

En vue de ce premier objectif, les Suisses poursuivent leur préparation sur les glaciers, entre Saas-Fee, Zermatt (VS) et Diavolezza (GR). Les skieurs ont pu bénéficier d’excellentes conditions de travail jusqu’ici et se rendront en Autriche pour partir à l’assaut des podiums.

Des qualifications internes pour Camille Rast?

Il réside toutefois quelques incertitudes sur les différentes sélections helvétiques. Chez les dames, il est quasiment acquis que Corinne Suter, touchée aux deux tibias, sera absente, sauf surprise de dernière minute. Lara Gut-Behrami, qui fait partie du top 20 mondial, sera de la partie, tout comme Simone Wild, Mélanie Meillard et Priska Nufer, selon nos informations. De retour de blessure, Andrea Ellenberger sera également présente si elle est en pleine possession de ses moyens. Blessée aux deux mains, Wendy Holdener doit en revanche faire l’impasse.

Deux interrogations subsistent, la première concernant Camille Rast. La Valaisanne, aux abords de la 50e place du classement mondial en géant, devrait passer par des qualifications internes. La skieuse de Vétroz est pourtant largement la plus rapide à l’entraînement et en toute grande forme, selon ses entraîneurs. Mais elle n’avait pas encore trouvé grâce aux yeux des instances dirigeantes, avant le forfait de Wendy Holdener. Celle qui a terminé 20e de la Coupe du monde de slalom l’hiver dernier devrait jouer sa place avec plusieurs athlètes de Coupe d’Europe comme Vanessa Kasper ou Vivianne Härri.

Un flou réside également quant à la participation de Michelle Gisin. L’Obwaldienne, victime d’une mononucléose au début de l’été, a rechaussé les lattes sans pression. Si elle éprouve encore des difficultés physiques, ses entraîneurs certifient qu’elle n’a pas perdu son toucher de neige et qu’elle se montre déjà rapide et surtout très motivée. Reste que même si la 4e du dernier classement du géant veut tout mettre en oeuvre pour être au départ à Sölden, un retour peut toutefois paraître précipité à la veille d’une saison olympique.

Huit pour la dernière place chez les hommes

Dans l’équipe de géant masculine, tout roule. Hormis Semyel Bissig, touché au genou cet été, tous les autres géantistes sont en forme. Et pour Sölden, les cartes sont pratiquement déjà toutes distribuées. Marco Odermatt, Loïc Meillard, Justin Murisier et Gino Caviezel sont déjà prêts et peuvent largement prétendre à monter sur le podium. Ils devraient être accompagnés par Daniele Sette, Cédric Noger et Daniel Yule sur le glacier de Sölden. Ils seront huit athlètes à se battre pour la dernière place disponible parmi lesquels, on retrouvera notamment les slalomeurs Tanguy Nef et Luca Aerni.

En vitesse, la préparation bat également son plein. Comme pour la plupart des nations, des camps ont été organisés à Zermatt et Saas-Fee, puisque les déplacements en Amérique du Sud ou en Nouvelle-Zélande ont été annulés, pandémie oblige. “Je me sens bien même si je n’ai qu’une dizaine de jours de ski dans les jambes”, a confié Beat Feuz. Le Bernois, affuté, ne veut pas trop s’avancer et se réjouit de passer quelques jours à Diavolezza pour parfaire sa condition. Reste à savoir s’il entamera bel et bien sa saison à Lake Louise ou si les courses canadiennes seront rapatriées en Europe.

JT/LMO, Dübendorf