Michelle Gisin a impressionné son monde en terminant 3e du géant de Kranjska Gora, entrant dans le cercle très fermé des skieuses étant montées sur le podium dans toutes les disciplines. La polyvalente skieuse obwaldienne avait fait de ce podium en géant son plus grand objectif de l’hiver. Mais comme l’appétit vient en mangeant, elle entend poursuivre sur sa lancée. Mais avant de se lancer dans un nouveau géant dimanche en Slovénie, Michelle Gisin est revenue sur son exploit du jour.

Le voici, votre premier podium en géant en carrière! Après votre première victoire en Coupe du monde en slalom à Semmering, on peut dire que votre saison est extraordinaire?

Elle l’est! Je suis vraiment heureuse de pouvoir skier à ce niveau actuellement. Je prend beaucoup de plaisir lorsque je skie et je me réjouis déjà des prochaines courses. Etre aussi compétitive a demandé beaucoup de travail ces dernières années et je suis reconnaissante que tout se déroule ainsi.

Et vous réussissez votre premier podium très certainement sur la piste la plus difficile de la saison…

J’aime lorsqu’il y a de la difficulté, comme c’est une piste extrêmement gelée. Je pense aussi que c’est moins dangereux ainsi, car il y a souvent des blessures quand la neige est agressive. Ici, si tu tombes tu auras un bleu, mais le reste sera OK (rires). On a besoin d’avoir des courses comme celles-ci. C’est une piste difficile, des conditions difficiles, mais cela rend ce podium encore plus particulier. C’est incroyable d’avoir réussi à être sur un podium dans cinq disciplines.

On remarque également que le niveau du ski féminin ne fait qu’augmenter grâce à des filles comme vous, polyvalente et performante dans plusieurs disciplines.

Et cela me rend heureuse, car j’aime changer de discipline. Je suis capable de tout faire. J’ai dit à ma famille il y a quelques années, que le géant était en train d’évoluer et que je voulais faire partie de cette nouvelle ère. Et quand on voit skier Marta (Bassino), c’est incroyable. Et je suis contente aussi pour Tessa (Worley) car c’est une grande skieuse et c’est un honneur de partager mon premier podium avec elle. Et le slalom, pas besoin d’en parler… Petra (Vlhova) et Mikaela (Shiffrin) ne font qu’augmenter le niveau et nous essayons de nous rapprocher d’elles. 

Concourir tous les week-ends est contraignant. Pensez-vous pouvoir continuer à skier dans la discipline en vue du classement général?

J’aimerais, même si je ne suis pas certaine de le pouvoir. Cela dépend de comment je récupère ces prochaines semaines. Bien sûr, il y a l’accumulation des courses, mais je profite également de moments de calme, de jours de repos. Et je récupère plutôt bien et c’est la chose la plus importante, qui me permet d’être compétitive à ce niveau. C’est bien également que l’on puisse avoir une semaine de pause avant les Championnats du monde de Cortina d’Ampezzo, mais actuellement, je me sens très bien.

JT