L’incroyable médaille d’argent remportée par Loïc Meillard a fait des heureux, notamment au sein de sa famille. “Il n’y a pas de mots pour décrire ce qu’on est en train de vivre. C’est absolument fantastique, a ainsi glissé Jacques Meillard, le papa, très ému au moment de fêter la victoire de son fils. Il décroche cette médaille au terme d’une très belle bagarre, avec deux supers champions autour de lui, deux autres skieurs exceptionnels. C’est génial et assurément l’une de nos plus belles journées dans le cadre de la carrière de Loïc.”

L’ancien skieur de vitesse n’était pas le seul à être très touché émotionnellement parlant. La maman Carine n’a ainsi pas réussi à trouver les mots pour exprimer ses émotions dans l’aire d’arrivée de l’Éclipse de Courchevel. La soeur de Loïc, Mélanie, est elle restée à la maison, sur son canapé, afin de suivre la course de son frère. Ce qui ne l’a pas empêcher de vibrer au rythme de ses exploits. Elle s’est confiée, juste après avoir vu son frère monter sur un podium historique. Entretien.

Mélanie Meillard, dans quel état êtes-vous après la victoire de votre frère?

Il n’y a pas de mot, c’est juste magnifique! J’ai vibré. Déjà lorsqu’il est arrivé en bas, avec le meilleur temps, j’y croyais. Ce n’est peut-être pas le plus beau métal, mais ça reste fantastique. De toute façon, (Marco) Odermatt était le plus fort toute la saison.

Loïc n’était “que” 4e après la première manche. Vous y avez cru à ce podium?

Bien sûr, j’y crois toujours! C’est une question d’envie. De toute façon, sur cette longue et difficile piste, tout était possible. Tout le monde a fait des petites erreurs et il y avait moyen de reprendre du temps. On l’a vu avec (Marco) Schwarz, qui a tout perdu en fin de deuxième manche.

Vous avez déjà eu contact avec votre frère?

Je lui ai écris un message mais je pense qu’il a d’autres choses faire.

Que lui avez-vous écrit?

Juste après la course de (Jan) Kranjec, lorsque le podium était assuré, je lui ai dit “c’est fait, c’est beau”. Ensuite, je lui ai récrit à la fin de la course pour lui transmettre un immense bravo.

Vous vivez dans une famille de skieurs. Comment c’est?

On vit comme une famille normale en dehors du ski (rires). On fait des trucs basiques et on ne parle pas que de ski, mais nos parents nous soutiennent tout le temps. Dès que possible, ils viennent sur nos courses pour nous encourager. Ces dernières années, ils ont plus souvent été voir Loïc car les déplacements étaient plus simples.

Et vous vous parlez souvent avec Loïc?

On ne s’appelle pas tous les jours mais on sait tous les deux qu’au fond, on a le soutien de l’autre. Et avant chaque course, on s’écrit quand même. Et on suit toujours ce que l’autre fait.

Vous profitez des conseils l’un de l’autre?

C’est plutôt Loïc qui me donne certains conseils. Ça peut arriver qu’on déconne sur certaines anecdotes, mais chacun sait ce qu’il doit faire. On est bien entourés au sein de nos équipes. D’ailleurs, quand t’es loin tout le temps, tu ne peux pas juger sur seulement un virage ou l’autre.

Cette médaille, c’est la plus belle de la carrière de Loïc?

Oui, je pense qu’elle a un peu plus de valeur que celles de Cortina d’Ampezzo (en bronze en combiné et en parallèle), même s’il a tout de même dû aller les chercher! Mais ce résultat va en plus le libérer et lui donner de la confiance pour le slalom. On croise les doigts pour dimanche!

Sur le plan personnel, vous sortez de deux victoires en géant de Coupe d’Europe (ndlr: lire ici). Ça tourne plutôt bien pour vous en ce moment…

En effet, ça fait vraiment plaisir, c’est positif de montrer que je sais encore skier. Il fallait quand même aller les chercher ces succès, surtout deux fois de suite. Ça me donne de la confiance pour la suite, surtout en géant, où m’y attendais peut-être un peu moins. Je suis sur le bon chemin et je vais essayer de continuer sur ma lancée.

Laurent Morel/JT, Courchevel