Dimanche, si la météo ne vient pas perturber la tenue des finales de slopestyle, Mathilde Gremaud partira en chasse d’un troisième podium en trois compétitions cette saison. La championne olympique gruérienne s’est fait peur en qualification, mais a finalement passé le cut. Elle compte bien se faire plaisir devant le public suisse, à Laax, qui accueille le freeski pour la première fois dans le cadre du Laax Open.

Mathilde Gremaud, comment vous sentez-vous après ce début de saison un petit peu particulier, marqué par plusieurs annulations?

C’est vrai que c’était un peu spécial, d’autant plus particulier après mon été, lors duquel j’ai passablement décroché. Mais finalement, mes deux premières compétitions, deux Big Air (ndlr: à Coire et à Copper Mountain) se sont bien déroulées. Je ne suis toujours pas à 100% en terme de sensations sur la neige, je pense, mais je prends déjà beaucoup plus de plaisir à skier que cet été.

Physiquement, tout va bien?

Absolument, je suis “fit”.

Comment vous sentez-vous à Laax?

Le park est vraiment trop bien. Les sauts ne sont finalement pas si gros et restent plutôt mous. Je passe d’un saut à l’autre sans trop réfléchir. S’il y a du vent de face il faut y aller à fond et en cas de vent de dos, il faut ralentir un petit peu, mais c’est assez simple à gérer. Ce parcours de slopestyle s’enchaîne très bien. Derrière les Jeux olympiques et les X Games, je crois qu’il y a Corvatsch et ensuite Laax, dans l’ordre pour moi. C’est du très haut standard de Coupe du monde.

C’est la première fois que le freeski est en lice au Laax Open en plus du snowboard. Une bonne nouvelle pour vous?

Évidemment, c’est vraiment trop bien. Ici, c’est très freestyle. C’est assez censé d’utiliser les infrastructures en place pour nous aussi. C’est une énorme organisation.

Et après un début de saison assez calme, vous allez désormais enchaîner. La semaine prochaine, il y a les X Games à Aspen notamment.

Oui, il y a trois semaines de compétitions d’affilée. Ensuite, je vais partir faire un voyage au Japon avec des amis, dont Fabian Bösch, pour profiter de skier pour moi, me faire plaisir. Puis il sera temps d’aller aux Championnats du monde à Bakuriani (GEO).

Cette pause au Japon, c’était une volonté de couper à un moment dans votre saison?

Oui, j’aime le ski et je n’ai que rarement le temps de profiter de skier pour moi. Là, c’est l’occasion. Et si ce n’était pas au Japon, je ferai de même à la maison. Je fais aussi ça pour être d’attaque aux Championnats du monde. Parfois, “less is more”. À mon avis, je ne vais rien perdre en faisant ce choix, au contraire.

Parvenez-vous à vous fixer des objectifs pour la suite de la saison?

Lors de chaque événement, oui. Mais les périodes autour, c’est un peu plus flou. Mes objectifs sont plus personnels et je cherche surtout à améliorer mon ski en dehors des compétitions.

Vous nous disiez cet été être plus décontractée. Arrivez-vous à garder cette sensation?

Dur à dire car parfois je me trompe moi même. Je crois que je suis décontractée mais ensuite je me stresse quand même lors d’un entraînement par exemple. Je me dis que je dois quand même y aller. Je ne ressens aucune pression de l’extérieur mais il y a encore cette pression de l’intérieur, qui peut parfois être positive.

Ce week-end, qu’espérez-vous?

On va déjà croiser les doigts pour la météo et puis se faire plaisir. Tant que c’est fun, tout va bien.

Laurent Morel, Laax