Alors que certains, y compris le principal intéressé, imaginaient Marco Odermatt prendre le départ du slalom du combiné, il n’en sera rien. Le leader du classement général de la Coupe du monde a manqué une porte à quelques dizaine de mètres de l’arrivée du super-G de l’épreuve multiple ce mardi. Il est ainsi éliminé. Avant sa sortie de route, « Odi » était dans les temps du vainqueur de cette manche, Alexis Pinturault.

« Vu le scénario de la course, avec les slalomeurs qui étaient devant après le super-G, je savais avant mon départ qu’il faudrait sortir une très grosse course, a expliqué le Nidwaldien. Tout n’était pas parfait, mais il y a eu des passages solides. Mais mon bas devra être meilleur jeudi sur ce tracé. » D’ailleurs, il aurait peut-être fait l’effort d’accrocher la porte qui lui a manqué pour le super-G. « Oui, peut-être, mais au final, ça ne change pas que j’ai commis une faute. Je ne dois pas perdre de temps ici. »

Le genou gauche va bien

De toute façon, il aurait été compliqué pour le champion olympique de géant de viser une médaille. « Il n’y a qu’une poignée d’athlètes qui s’entraînent dans les deux disciplines et c’est pour ça aussi que je ne suis pas un candidat aux médailles en combiné, avoue-t-il. Mon dernier entraînement en slalom date d’un an et demi. Pour moi, si je ne peux pas viser de médaille, ça ne vaut pas vraiment la peine de m’y consacrer. S’il y avait plus de courses dans l’année, je pourrais m’entraîner un petit plus. Et si on fait un combiné avec un super-G avec un slalom plutôt qu’une descente, pourquoi pas la faire avec un géant d’ailleurs. » Que le Nidwaldien se rassure, le combiné sous sa forme actuelle va bel et bien disparaître.

Malgré tout, Marco Odermatt s’est rassuré, notamment en ce qui concerne son état physique. « Mon genou (ndlr: le gauche, touché à Kitzbühel) va très bien, détaille-t-il. C’était une bonne répétition. » Et avant le super-G de jeudi, il va pouvoir profiter de se lancer encore une fois sur l’Eclipse mercredi pour le premier entraînement en vue de la descente dominicale: « Un premier test est toujours tactique et il s’agira de trouver de bonnes sensations, d’apprendre à connaître la piste. Trois entraînements sont au programme, on a donc assez de temps. »

Laurent Morel/JT, Courchevel