Alexis Pinturault sera le dernier champion du monde de l’histoire du combiné, qui a vécu sa dernière à Courchevel sous ce format. Le Français n’a pas craqué face à la pression de tout un peuple pour s’imposer à la maison, à quelques encablures d’où il a grandi. Et c’est lors du super-G matinal que le Tricolore a fait la différence. Sur l’Éclipse, le Français a réalisé une énorme manche, repoussant à plus d’une seconde presque tous ses rivaux au titre. Premier à s’élancer sur le slalom, Alexis Pinturault a tenu le choc, même s’il a tremblé au passage sur la ligne de Marco Schwarz qu’il devance d’un petit dixième. L’Autrichien a commis notamment une très grosse faute à trois portes de l’arrivée. Le podium est complété par un autre Autrichien Raphael Haaser, qui imite sa soeur Ricarda, médaillée de bronze lundi dans l’épreuve féminine.
Pour Alexis Pinturault, il s’agit de la septième médaille mondiale, le deuxième titre individuel après l’or d’Åre en 2019, déjà en combiné. Le skieur de Courchevel, qui peinait ces derniers temps à retrouver son niveau de la saison 2020-2021 à l’issue de laquelle il avait remporté le grand Globe de cristal malgré quelques sursauts d’orgueil ponctuels, revient en forme au bon moment. Pourtant, rien n’était gagné à l’avance pour le Français qui était malade ces derniers jours.
La déception pour les Valaisans
Les skieurs suisses font grise mine. Cité comme le grand favori, Loïc Meillard doit se contenter de la 6e place. Après un super-G terminé à la 12e place à 1”34 de Pinturault, l’Hérensard n’est pas parvenu à refaire son retard sur une manche de slalom où il signe toutefois le 2e chrono. Un slalom qui a tourné au cauchemar pour Justin Murisier. Le skieur bagnard a enfourché à la toute première porte, alors qu’il pouvait légitimement prétendre remporter une médaille. Il n’est pas certain que le Valaisan se console de son excellent super-G lors duquel il avait pris la 6e place devant des athlètes chevronnés, tel qu’Aleksander Aamodt Kilde, puisque sa performance ne fera pas changer l’avis des coaches suisses sur sa participation au vrai super-G jeudi.
Marco Odermatt, qui est venu prendre ses marques sur l’Éclipse, a été éliminé sur la fin de manche du super-G. Toutefois, même s’il était arrivé en bas, le Nidwaldien n’aurait pas pris part au slalom, à l’image de son compatriote Stefan Rogentin, d’Aleksander Aamodt Kilde, Vincent Kriechmayr ou encore James Crawford.
JT, Courchevel