Le super-G hommes des Championnats du monde de Are ne restera pas dans les annales du ski suisse. Aucun d’entre eux n’est parvenu à se classer dans le top 10. Seul le rookie Marco Odermatt se place dans les 15 en prenant la 12e place.

Et le jeune Nidwaldien peut avoir le sourire, lui qui prenait le premier départ de sa carrière dans un grand rendez-vous. “En étant dans les quinze, je prends des bons points en vue d’améliorer mes dossards. Et surtout j’ai réalisé une course solide”, lance satisfait Marco Odermatt qui ne s’était pas mis de pression particulière pour son baptême mondial. “Comme je ne faisais pas partie des favoris, j’ai préparé cette course comme les autres. Mais cette expérience me sera bénéfique pour les prochaines courses et pour les années à venir.” Car il est certain que le prodige du ski suisse sera en mesure de se battre très rapidement pour les médailles.

Beat Feuz malchanceux au tirage

Hormis Odermatt, seul Beat Feuz dans le clan suisse est parvenu au bas de la piste suédoise. Malchanceux au tirage au sort avec son dossard numéro 1, le Bernois n’est pas parvenu à s’exprimer pleinement et termine au 18e rang. “Le super-G c’est toujours une loterie et ce n’était pas un avantage de s’élancer en premier sur un tracé qui a des passages compliqués et de nombreux mouvements de terrain”, lance Feuz qui se projette déjà vers la descente de samedi où il tentera de défendre son titre de Saint-Moritz. “La piste et la neige me plaisent, je me réjouis vraiment de la descente.”

Thomas Tumler et Mauro Caviezel ont, pour leur part, totalement déchanté. Les deux hommes ont manqué une porte et ont été éliminés.

Un premier titre mondial pour Dominik Paris

Dominik Paris a tenu son rang de favori du super-G. Trois fois sur le podium cette saison dans la discipline, l’Italien a enfin réussi à sortir la bonne manche au moment. Deuxième de la descente des Mondiaux de Schladming par le passé, le Sud-Tyrolien n’avait jamais été sacré champion du monde.

Mais il s’en est fallu de peu pour Paris qui devance le duo Kriechmayer-Clarey de neuf petits centièmes. S’il était parvenu à éviter plusieurs grosses erreurs de trajectoires, l’Autrichien Vincent Kriechmayer aurait très certainement été chercher l’or mondial, mais avec des si on met Paris en bouteille. Et la belle surprise est l’oeuvre de Johan Clarey. Le Français accroche une magnifique médaille d’argent à 38 ans, lui qui en début de saison s’élançait en super-G avec le dossard 60.

Johan Tachet, Are