Loïc Meillard termine l’année 2019 comme il avait terminé la précédente: sur le podium de Coupe du monde. Douze mois après être monté pour la première fois sur la boîte en géant et en slalom à Saalbach, le skieur d’Hérémence a réussi ce même exploit lors du combiné de Bormio en terminant 3e. Double champion du monde juniors de la discipline, le Valaisan confirme au plus haut niveau toute sa polyvalence.

Loïc Meillard, il était difficile de mieux terminer l’année, non?

Effectivement, et je suis vraiment heureux de finir 2019 sur le podium car je n’y étais pas encore parvenu cette année.

Vous avez notamment réalisé un magnifique super-G, tenant tête aux meilleurs spécialistes de vitesse, alors que vous n’avez, dans le passé, pris le départ qu’à un seul combiné et un seul autre super-G.

La clé de la réussite a été de participer au super-G de Beaver Creek il y a trois semaines. Cela m’a permis d’arriver plus serein ici à Bormio. Avant cette course aux Etats-Unis, il y avait de l’appréhension car je me retrouvais un peu dans l’inconnu. Ce n’était plus le cas cette fois-ci. Je savais ainsi comment tirer les lignes et accepter la vitesse. Le fait d’avoir mis le pied dedans m’a permis de savoir comment le ski réagissait en compétition, car c’est totalement différent avec l’entraînement.

Vous terminez seulement à sept dixièmes de Kilde et de Paris sur ce super-G.

Je me suis fait vraiment plaisir. J’avais vu la course de Pinturault et mon objectif était de rester sous la seconde afin de pouvoir lutter avec lui en slalom. Je suis parvenu à être bien sur le pied et à attaquer. Je savais que j’avais réalisé une bonne manche, mais me retrouver seulement à sept dixièmes, c’était une petite surprise.

Il ne vous a pas manqué grand-chose pour prendre la 2e place (ndlr: 0″05) finale.

J’aurais pu faire mieux en slalom. J’ai fait deux ou trois bonnes parties, mais j’ai ensuite peiné lors de la transition sur le plat. Je me suis retrouvé un poil en dessous de la trajectoire sous les portes et dans cette situation, on perd vite du temps. 

La polyvalence est-elle votre point fort?

C’est vrai que je suis toujours parvenu à sortir mon épingle du jeu dans toutes les disciplines, même si je privilégie la technique, car il est difficile de tout faire. Mais je sais que chaque discipline m’apporte pour les autres.

Allons-nous vous retrouver, dès lors, davantage en super-G?

Peut-être une ou deux fois. Le focus, comme je l’ai dit, reste sur la technique. Mais si je suis en forme, sur le lieu de la compétition et qu’il y a une place de disponible, je pourrais à nouveau m’aligner en super-G.

Comment analysez-vous votre début de saison?

Je me trouve sur la pente montante depuis le début de la saison. J’ai réalisé de bonnes choses, de bons secteurs, mais j’ai également manqué de réussite et commis de petites fautes. Mais tout commence à se mettre gentiment en place.

Johan Tachet