Combiné, super-G, parallèle, géant et slalom. Le programme de Loïc Meillard au cours des deux prochaines semaines est pour le moins copieux. Surtout que le skieur d’Hérémence aura des chances de médaille dans toutes les courses auxquelles il prendra part. “Je me sens bien et je me réjouis que ça commence”, confie l’actuel 5e du classement général de la Coupe du monde. Il a pu profiter de quelques jours de repos la semaine dernière, avant de disputer le slalom de Chamonix – lors duquel il est sorti -, puis de se rendre dans la foulée à Courchevel. “Ça m’a fait du bien physiquement mais aussi mentalement de me reposer un petit peu”, glissera tout de même le Valaisan.
C’est ce mardi qu’il entame son marathon savoyard avec le combiné des Championnats du monde, dont il a gagné la médaille de bronze il y a deux ans à Cortina d’Ampezzo. “C’est parfait pour mettre les deux pieds dans le plat, commencer avec quelque chose de bien et rentrer dans la quinzaine de la meilleure des manières”, sourit-il. Au vu de ses résultats depuis le début de l’hiver, il n’y a pas à douter que Loïc Meillard sera le grand favori de cette première épreuve masculine des joutes françaises. Un statut qu’il assume? “Ça ne me choque pas plus que tant, confie-t-il. Mais je ne pense pas que je suis le seul. On est plusieurs à pouvoir vraiment skier vite en super-G et en slalom, ce sera de toute manière une belle course.”
Se concentrer sur son ski
Au rang de ses principaux concurrents, on retrouve Alexis Pinturault, grippé ces derniers jours, ou encore le champion olympique Johannes Strolz, son compatriote Marco Schwarz, Alexander Aamodt Kilde ou encore James Crawford. Il ne faut pas non plus négliger le potentiel du Norvégien Atle Lie McGrath, qui peut lui aussi jouer les premiers rôles malgré l’absence de son pote Lucas Braathen, récemment opéré de l’appendicite. Et on n’oubliera pas non plus Justin Murisier, très bon 4e du combiné olympique il y a un an.
Reste que Loïc Meillard semble avoir une belle marge sur ses concurrents. “Le ski est là pour aller devant, confirme-t-il. Mais ça reste une course lors de laquelle il faut tout donner. Les autres sont là aussi et veulent être au sommet. Je me concentre sur ce que je peux contrôler moi, ma façon de skier, et non pas sur le reste.” Mais en ayant franchi un cap cet hiver, tant dans son ski que dans sa manière d’aborder les compétitions, le frère de Mélanie semble mûr pour l’or.
Laurent Morel/JT, Courchevel