Le doublé de Yule et Meillard, le 42e succès en Coupe du monde de Lara Gut-Behrami, les blessures ou encore son retour sur le devant de la scène en Coupe du monde: Camille Rast, accompagnée sur le plateau de l’Après-Ski par son préparateur physique Florian Lorimier, a décortiqué l’actualité du cirque blanc. Morceaux choisis.
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Le chiffre: 42
En remportant le géant de Kronplatz la semaine dernière, Lara Gut-Behrami s’est offert un 42e succès en Coupe du monde. «Ça fait rêver. Elle fait preuve d’une incroyable régularité. Le plaisir qu’elle éprouve et la légèreté qu’elle affiche fait qu’elle gagne et qu’elle gagnera encore. On ne peut que s’en inspirer», témoigne Camille Rast. «La durée d’une carrière est intimement liée à une bonne préparation physique. C‘est d’autant plus vrai dans son cas, elle qui a connu des blessures, à la hanche et au genou, mais qui est à chaque fois revenue au plus haut niveau», ajoute Florian Lorimier.
La période
8e de ce géant de Kronplatz, Camille Rast a enchaîné un cinquième top10, slalom et géant confondus. «Le géant est encore un peu plus compliqué par rapport au slalom. Il faut vraiment trouver le bon timing. Mais je retrouve gentiment les clés et les automatismes. Je dois continuer à travailler, pour progresser encore», note la Vétrozaine qui sort d’un excellent mois de janvier. «Je pense que je vis la plus belle période de ma carrière, la meilleure saison de ma vie. Même si l’hiver n’est pas terminé, j’ai déjà atteint un niveau au-delà de mes espérances.»
Pour rappel, la technicienne, qui avait tenté le parti de changer de marque de skis l’hiver dernier, est revenue sur sa marque Head pour cette saison. «En ce sens, je suis assez surprise. Je ne pensais pas pouvoir signer à nouveau de si bons résultats si rapidement.»
Les annulations
Deux descentes masculines à Chamonix, une descente et un super-G féminin à Garmisch: ces quatre courses prévues le week-end dernier ont été annulées en raison des conditions de neige et de la chaleur. Un mal pour un bien? Assurément, selon Florian Lorimier. «Il y a eu beaucoup d’enchaînements de courses concentrées. Les athlètes arrivaient gentiment à une fatigue chronique. Ce week-end sans course est donc appréciable, d’autant plus que le programme de la saison est encore bien chargé.»
Une saison où les blessures ont été légion. «Elles sont dues à plusieurs facteurs évidemment mais avec tous ces enchaînements, le facteur neurologique est clairement entré en considération. Le nombre de courses n’est pas un problème en soi. Au niveau de la fatigue neurologique, c’est surtout les pauses entre les épreuves qui doivent être plus importantes», avertit le Neuchâtelois. La FIS, si vous nous lisez…
La phrase
Daniel (Yule) et Loïc (Meillard) nous ont inspirés.
Week-end de technique à venir pour les dames qui seront à Soldeu pour un slalom et un géant alors que les hommes seront en lice pour ces deux mêmes épreuves à Bansko. Alors, qui pour battre Odermatt en géant? «Justin Murisier», lance Camille Rast. «Bonne réponse. J’aimerais bien que Justin puisse retrouver tout son plaisir en géant. Loïc Meillard est en forme aussi. Il peut poursuivre sur sa lancée», ajoute Florian Lorimier.
Et à Soldeu, où Camille Rast et Mélanie Meillard seront en lice? «Le duo Meillard/Rast en slalom. Comme ça, on fait aussi le doublé. Daniel (Yule) et Loïc (Meillard) nous ont inspirés», sourit Rast. «En géant, Lara Gut-Behrami skie à un très haut niveau et peut aller chercher une nouvelle victoire.»
Gregory Cassaz, Le Nouvelliste