Lara Gut-Behrami masquait difficilement un grand sourire que ce soit sur le “hot seat” lorsqu’elle voyait ses rivales échoir bien loin de son chrono de référence ou au moment de monter sur la plus haute marche du podium du super-G de Garmisch- Partenkirchen. La Tessinoise a une nouvelle ébloui de son talent la compétition allemande, signant sa troisième victoire consécutive dans la discipline, la 29e au total en carrière. “Je suis vraiment contente de ma régularité”, a-t-elle confié à l’issue de la course, avouant avoir trouvé “totale confiance en son ski”. “Même lorsque je ne suis pas dans la bonne ligne, que mon plan n’est pas respecté à la lettre, j’arrive à pousser pour être rapide.”

Que ce soit à Saint-Anton (tracé), à Crans-Montana ou en Bavière (neige), les succès de la Suissesse ne souffre d’aucune discussion et, ce malgré des conditions de course délicates. “C’est un gros challenge pour tout le monde. C’était peut-être un petit avantage de partir avec un petit numéro de dossard, aujourd’hui même si je pense que la course a été équitable pour tout le monde malgré une neige qui accrochait passablement.” Lara Gut-Behrami n’a pourtant pas eu le meilleur des feeling au moment de dévaler la Kandahar, essayant “de laisser filer les skis” au maximum. Ce qui a fait la différence? “C’est l’attitude. J’ai attaqué et pris des lignes directes.” Tactique payante puisque la Norvégienne Kajsa Vickhoff Lie termine à 68 centièmes.

Travail de l’ombre

Pour la Suissesse, ses dernières performances de haut vol représentent le simple “résultat d’un gros travail ces derniers mois”. Et Lara Gut-Behrami savoure davantage ses récents succès. “Les jours où personne ne croit en toi, tu essaies toujours de continuer à travailler pour retrouver les beaux jours. Ces victoires sont plus belles car les gens ne voient pas forcément tout le travail qu’il y a derrière.” La skieuse de Comano, qui s’empare de la 2e place du classement général et qui pourrait même chiper le leadership dimanche à la Slovaque Petra Vlhova, certifie désormais skier avec moins de pression qu’auparavant. “Avant, j’avais le sentiement que je devais toujours prouver quelque chose. Maintenant, je sais lorsque je me trouve dans le portillon de départ que j’ai quelque chose à gagner et non à perdre.”

JT