Dix-septième et 23e lors des deux descentes de Lake Louise, perturbée par un vilain et tenace refroidissement, Lara Gut-Behrami a remis les pendules à l’heure ce dimanche en prenant une solide 2e place lors du super-G disputé sur la Lake Lindsey Way, à 0″11 seulement de l’Italienne Sofia Goggia, qui a fait la différence sur les zones planes alors que la skieuse de Comano était plus rapide dans les parties techniques. Malgré sa belle performance, la tenante du Globe de la discipline peinait à trop se réjouir, si ce n’est de retrouver l’Europe.

Lara Gut-Behrami, après un début de week-end compliqué, vous retrouvez des couleurs. Vous allez beaucoup mieux, non?

Bof, je ne vais pas vraiment beaucoup mieux. C’est simplement différent en super-G. J’ai plus de facilité. La piste m’a également aidée, c’était beaucoup plus court. J’ai réussi à bien tenir pendant une minute. A partir du dernier temps intermédiaire, j’ai perdu beaucoup de vitesse et beaucoup de force. Mais en même temps, ça a toujours été un petit peu comme ça pour moi à Lake Louise. Je n’ai jamais su trouve la clé, en descente en tout cas. En super-G, c’est plus simple.

On a senti que vous aviez retrouvé de l’allant aujourd’hui.

Non, je pense qu’il ne faut pas non plus commencer à inventer des histoires ou chercher des choses où il n’y en a pas. Le super-G est une discipline différente de la descente, il y a moins d’espace entre les portes. Ça m’a toujours convenu, ça m’aide à avoir un meilleur timing. En plus aujourd’hui, c’était un très beau tracé. Je me suis sentie plus à l’aise sur toutes les portes, j’ai perdu moins d’énergie. Hier, j’ai fait une grosse faute à la mi-course et ça m’a coûté du temps. Je l’ai aussi payé en énergie et il m’en manque encore. Aujourd’hui, il y a plus de 30 secondes de course en moins qu’hier, ça fait la différence. Pour moi, Lake Louise est avec les finales de Coupe du monde la semaine la plus compliquée et la plus fatigante de la saison. Evidemment, cette année c’était encore pire. Mais voilà, je suis contente de rentrer à la maison pour essayer enfin de guérir à 100%, que je puisse continuer en Europe avec l’ensemble de mes moyens.

La bonne nouvelle, c’est que vous vous êtes rassurée avant les courses à domicile à Saint-Moritz, que vous appréciez.

Oui, mais on a encore un long voyage à faire. Je vais surtout essayer de profiter des heures à la maison, j’en ai besoin, sans me projeter sur Saint-Moritz. Sinon, j’augmente encore plus mon stress.

Laurent Morel, Lake Louise