La tournée estivale du Grand Prix a pris fin ce week-end à Klingenthal. Le Norvégien Marius Lindvik s’est adjugé la dernière épreuve en Allemagne devant le Slovène Timi Zajc et son compatriote Halvor Egner Granerud. Les sauteurs suisses sont restés en retrait pour cette ultime compétition. Gregor Deschwanden a pris le 19e rang, alors que Killian Peier a manqué la qualification en seconde manche en se classant 34e.
Qu’importe le résultat, l’importance était ailleurs pour le Vaudois qui avait pris le pari de participer à une majorité de concours cet été. « C’est la première année où je pensais faire un maximum, à l’exception de l’épreuve de Rasnov en Roumanie », mentionne le sauteur de la Sarraz en quête de sensations. « Le but était de pouvoir sauter régulièrement, mais pas non plus en fort trop. »
En cause, son genou gauche qui tire toujours un peu, deux ans après avoir été victime d’une inflammation du tendon rotulien. « Je ne dois pas avoir les genoux les plus sains », rigole celui qui avait subi également une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit en 2020. « Notre sport demande beaucoup de contraintes, Il faut être capable d’adapter son entraînement. » Killian Peier rassure toutefois après ses différents accidents. « Je peux m’entraîner à 95%, ce qui est correct, et je n’ai pas besoin de pas faire de pause dans mon entraînement. »
Des résultats positifs
Sur ce été, le médaillé de bronze sur grand tremplin des Mondiaux 2019 ne s’était pas fixé de résultats chiffrés. Malgré une dernière étape plus poussive, le Vaudois s’est rassuré sur son état de forme en terminant 13e du classement général, avec notamment une 5e place à Courchevel. « Mon but était de performer en essayant d’amener mon niveau le plus haut possible. Il y a du positif à prendre après chaque week-end, avec toujours une marge de progression aussi », confie-t-il.
Killian Peier se sent toujours mieux également sous la direction de l’ancien champion du monde norvégien Rune Velta, devenu coach de l’équipe de Suisse voici une année. « Il me connaît et me comprend de mieux en mieux, il sait comment je fonctionne. C’est positif car je parviens à évoluer. » Mais le sauteur de 29 ans est conscient qu’il y a encore du travail avant les premières épreuves de l’hiver en Coupe du monde qui débuteront le dernier week-end de novembre à Lillehammer. « Dans l’idée, je sais que je dois encore me concentrer sur deux ou trois points clés qui pêchent encore. Quand j’arrive à les faire fonctionner, je réalise de bons sauts. Mais maintenant, je dois apporter de la constance. »
Johan Tachet, de retour de Dübendorf