Après la démission de Caroline Kuyper, les mots d’Urs Lehmann étaient attendus. De retour des Championnats du monde nordiques à Planica (SLO), le président de Swiss-Ski, également président du comité d’organisation des Mondiaux 2027, a tenu à s’exprimer devant les médias, sans éluder les questions, mais sans non plus faire de déclaration fracassante. Interview.

Urs Lehmann, comment avez-vous accueilli la nouvelle de la démission de Caroline Kuyper?

C’est vraiment dommage. Personne ne voulait en arriver là. On a fait un recrutement assez intense l’année passée. Son dossier était bon. Elle a de très bonnes capacités, a travaillé pour de grandes sociétés, mais on a assez vite vu que nos philosophies étaient trop éloignées. On a eu des discussions ces dernières semaines pour savoir si on pouvait trouver un juste milieu mais on s’est rendu compte que c’était difficile. On a toutefois été surpris d’apprendre cette nouvelle à ce moment, car nous avions prévu de nous voir dimanche.

Faudrait-il une ou un Valaisan à ce poste de directrice ou de directeur?

On a toujours dit qu’on aimerait des personnes de la région, ou qui parlent français au moins. Mais au final, c’est la personnalité qui compte. On sait très bien qu’ici, c’est important d’avoir des gens du cru. C’est important pour la culture, pour la perception. Il faut respecter cela et aller dans cette direction.

Des rumeurs parlent de Didier Défago (lire ici). Vous confirmez?

Oui, il y a beaucoup de bruits, c’est vrai. On a parlé avec Didier, mais aussi avec d’autres personne. Pour moi, il serait un candidat valable. Il parle la langue du sport, des athlètes. Il est aussi président des remontées mécaniques valaisannes et fait des pistes pour la FIS. On va très certainement poursuivre les discussions. Mais ce serait faux de s’arrêter sur une personne. Il y a aussi d’autres candidats. On aimerait aller assez vite, mais on prendra le temps nécessaire. C’est plus important de prendre la bonne décision que de vouloir faire vite.

Est-il aussi imaginable de se retrouver avec deux co-directeurs?

Tout est ouvert. Le plus important, c’est d’avoir la bonne combinaison. Une personne ou deux qui fonctionnent très bien ensemble, c’est bon. Reste qu’il est trop tôt pour entrer dans les détails.

À Courchevel, vous aviez parlé de votre souhait que la commune rachète les remontées mécaniques de Crans-Montana, qu’en est-il?

Je ne suis pas inquiet pour les remontées. C’est un désir de ma part, ça faciliterait beaucoup les choses. Mais c’est la décision de la commune, c’est son argent.

Que pensez-vous aussi de l’avancée des projets pour les autres infrastructures, comme le stade d’arrivée?

Il faut suivre le dossier, le pousser. Dans le comité, c’est Nicolas Féraud qui est le plus proche de cet élément. On ne peut pas lâcher mais il n’y a pas de raison pour le moment d’être inquiet non plus.

LMO, Crans-Montana