Avec huit médailles, la délégation suisse a fait fort, très fort lors des neuf épreuves de ski alpin des Jeux olympiques de la Jeunesse à Lausanne. Sur la piste Willy Favre des Diablerets, Amélie Klopfenstein et Luc Roduit, notamment, se sont révélés au grand public, pour le plus grand plaisir d’Hans Flatcher. Le responsable de la relève alpine chez Swiss-Ski tire un bilan plus que positif des épreuves et évoque l’avenir de ces jeunes talents.

Hans Flatscher, avec huit médailles dont deux en or,  ces JOJ ont été une réussite totale pour Swiss Ski.

Naturellement et c’est très positif pour le futur. Mais pas uniquement en terme de médailles, mais également pour l’expérience personnelle de nos athlètes. Ils ont pu avoir un aperçu des pistes et de la préparation de celles-ci, qu’ils pourraient rencontrer en Coupe du monde.

Remporter autant de médailles, était-ce une surprise?

C’est beau, car on en attendait peut-être pas autant effectivement. L’équipe a bénéficié d’une belle dynamique. Et nous nous réjouissons pour l’ensemble du team car quatre athlètes ont remporté au moins une médaille et surtout tous ont beaucoup appris de choses pour le futur.

Quelles étaient les attentes avant ces JOJ?

Nous nous étions pas fixé d’objectifs concrets. Le but était avant tout de permettre à nos skieurs de vivre une expérience. Pour moi, il était aussi important que tout soit bien préparé au niveau de la piste afin de leur offrir les meilleures conditions de courses possible afin qu’ils puissent s’exprimer au mieux. Je remercie les organisateurs qui ont effectué un gros boulot ici aux Diablerets.

Hans Flatscher voit un gros potentiel pour le ski suisse dans le futur avec les athlètes ayant participé aux JOJ. (Michel Cottin/Zoom)

Aline Danioth et Mélanie Meillard avaient brillé il y a quatre ans aux JOJ de Lillehammer. Ces résultats à Lausanne 2020 confirment encore une fois que le vivier du ski suisse est dense?

Absolument. L’équipe démontre par ses performances que nous travaillons dans la bonne direction avec la relève. C’est un travail qui démarre depuis les ski-clubs et qui se poursuit dans les centres régionaux. Notre structure fonctionne très bien.

Et les talents sont nombreux lorsque l’on songe qu’Amélie Klopfenstein était réserviste avant de remplacer Delphine Darbellay, blessée, et de remporter trois médailles. Du coup, on imagine qu’il était difficile de choisir les six athlètes qui allaient représenter la Suisse ici aux Diablerets?

Le processus de sélection n’avait pas été facile à faire car il a été effectué dans un laps de temps très court début décembre. On devait aussi se projeter afin de savoir quels athlètes seraient au top en janvier et beaucoup de choses peuvent se passer, surtout avec d’aussi jeunes skieurs. Et les résultats prouvent qu’ils étaient prêts pour ces JOJ et que nous avons fait les bons choix.

Amélie Klopfenstein et Luc Roduit se sont révélés à tout juste 17 ans lors des épreuves. Peut-on espérer les retrouver d’ici deux à trois ans en Coupe du monde?

C’est encore trop loin pour le dire. Il faut beaucoup de travail et de patience pour arriver au plus haut niveau. En tout cas, nous remarquons qu’il existe un gros potentiel chez ces skieurs. Maintenant, il faut avancer étape par étape, sans se précipiter.

Johan Tachet, Les Diablerets