L’Américaine à l’incroyable palmarès en snowboardcross a remporté sa première médaille d’or, mercredi, aux Jeux de Pékin. Sina Siegenthaler, meilleure Suissesse, a atteint les quarts de finale.

A 36 ans, Lindsay Jacobellis avait tout gagné en snowboardcross. Enfin presque. Il manquait toujours un titre olympique à son impressionnante liste de faits d’armes: six médailles d’or mondiales, deux globes de cristal en Coupe du monde, où elle a amassé 31 victoires au cours de sa longue et belle carrière, et une fameuse médaille d’argent olympique, sauvée à Turin en 2006. Souvenez-vous, c’était à la belle époque où le cross en était encore à ses débuts – il vivait d’ailleurs sa grande première olympique – et où les Suissesses évoluaient au tout premier plan.

Ce jour-là, dans le Piémont, Jacobellis avait course gagnée. Sur la dernière bosse du parcours, elle avait choisi de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué en réalisant une figure en guise de célébration de son or promis. Mal lui en avait pris, puisqu’elle avait manqué sa réception et chuté, ouvrant grand la porte à la Suissesse Tanja Frieden, ainsi devenue première championne olympique de la discipline pendant que l’Américaine devait se contenter de la deuxième place.

Sina Siegenthaler ravie d’être au départ

Mais tout cela a été mis de côté pour de bon, ce mercredi en Chine. Lindsay Jacobellis est parvenue à dominer toutes ses rivales, dont la redoutable Française Chloé Tespeusch, médaillée d’argent, et la Canadienne Meryeta Odine, parée de bronze. L’ogresse du Connecticut a mené la finale d’un bout à l’autre pour accrocher ce titre ultime, seize ans après l’invraisemblable incident de Turin.

Dans le camp suisse, seule Sina Siegenthaler est parvenue à passer un tour. La Bernoise a atteint les quarts de finale de la compétition avant d’être battue par plus fortes qu’elle, notamment Jacobellis. Elle a terminé à la 16e place. Un peu plus loin, Sophie Hediger et Lara Casanova se sont classées respectivement 19e et 20e, après avoir échoué dans leur tentative de se qualifier pour les quarts.

«Pour moi c’était déjà une victoire d’être au départ, s’est extasiée Siegenthaler, qui était blessée de longue durée avant d’aborder ces JO. C’était fantastique et je suis vraiment ravie.»  

DUF