À voir la manière dont il s’est énervé dans l’aire d’arrivée, il est clair que Denis Corthay n’était pas entièrement satisfait de sa prestation ce mercredi à Châtel. Dans la station française des Portes du Soleil, le Bagnard rêvait de médaille, il a dû se contenter d’une 15e place à sept dixièmes du podium lors du super-G. Un résultat honorable, mais “El Roucos” en voulait plus. Le champion de Suisse de la discipline a toutefois vite repris ses esprits pour relativiser. Interview.

Denis Corthay, on a l’impression que vous avez montré du très bon ski ce mercredi, mais qu’il manquait quelque chose notamment sur les parties de glisse. Qu’en dites-vous?

Oui, c’est vrai que j’aime mettre de l’engagement dans mon ski. Et du coup, mes skis entrent dans la neige, ce n’est pas bon. Je mets beaucoup trop d’angle et je ne laisse pas suffisamment filer mon ski. C’est ce que j’aurais dû faire mais je prends moins de plaisir dans ce cas alors c’est un petit peu plus dur à faire. Après, je reste content au niveau du ski que j’ai pu montrer. En revanche, au niveau du temps, c’est en deçà de mes attentes.

Quel votre sentiment sur cette course, donc?

Je suis déçu du résultat mais je fais une très bonne manche, comme en descente hier (ndlr: mardi, lorsqu’il termine 11e). Il y a quand même beaucoup de positif. Il fallait aussi assumer la pression du fan’s club qui est présent et je crois que je l’ai fait. Il y a donc beaucoup de positif à retirer.

Et vous continuez d’apprendre.

Oui, complètement. Hier, c’était une piste facile sur une neige facile à skier. Je n’aime pas trop ces conditions mais ça me permet aussi d’apprendre. Reste que j’ai besoin de m’améliorer, de m’entraîner.

Vous devez encore disputer le géant, mais quel premier bilan tirez-vous de ces Championnats du monde juniors?

C’est une bonne expérience. Déjà d’être sélectionné, c’est une chance inoubliable. L’ambiance est extraordinaire et de pouvoir partir avec des ambitions, c’est quelque chose de nouveau.

Laurent Morel, Châtel