Cela faisait exactement deux ans. Deux ans que Carlo Janka n’était plus entré dans le top 10 d’une course. Le champion d’Obersaxen vient de réparer cette anomalie à El Tarter (AND), lors de la descentes des finales de Coupe du monde dont il a pris le 9e rang. Une position certes loin de ses exploits du début de la décennie, mais qui laisse augurer quelques idées encourageantes pour la suite.
“Bien sûr que c’est positif aujourd’hui, mais je ne peux pas me contenter de la saison que je viens de réaliser, a relevé le vainqueur du grand Globe de cristal en 2010, seulement 55e du classement général de la Coupe du monde cet hiver. Je vais prendre ce résultat pour me préparer pour la saison prochaine.” Il ne disputera pas le super-G réservé aux 25 meilleurs spécialistes de l’hiver, dont il ne fait pas partie.
Un manque de puissance
Ces résultats compliqués obtenus cette saison, Carlo Janka peine à les expliquer. “Il m’a manqué de la puissance, de l’énergie”, reconnaît-il. Le problème vient-il de la préparation? “C’est difficile à dire, poursuit le Grison. Je dois aussi retrouver la confiance en mon genou (ndlr: droit, dont il s’est déchiré un ligament croisé juste avant le début de la saison dernière) et mettre tout ça ensemble pour espérer mieux. Je ressens encore les restes de cette blessure, mais ça va de mieux en mieux, sans que ce soit parfait pour le moment.”
Désormais, le plus important pour Carlo Janka est donc de retrouver l’essentiel de ses capacités. “Il faut que le corps suive si je veux faire mieux, assure-t-il. Il va falloir travailler là-dessus et se battre cet été.” Pas de retraite en vue donc pour le champion olympique de géant en 2010, même s’il ne veut pas trop s’avancer. “Je ne fais pas de plans pour le futur, on voit au fur et à mesure.”
Laurent Morel, El Tarter