Après une entame de saison réussie (22e) sur une piste qu’elle n’apprécie guère, Camille Rast avait manqué son affaire le lendemain, lors du second slalom de Levi dimanche dernier. Pas de quoi entamer sa motivation avant le week-end de technique de Killington. Mais le voyage jusque dans le Vermont a été long et mouvementé pour la Valaisanne, qui compte bien marquer les esprits.
Après votre non-qualification pour la deuxième manche du deuxième slalom de Levi, c’était difficile dans la tête de se remettre dans le bon sens?
Ça mérite peut-être quelques explications. Déjà après la première course, le soir, j’ai vraiment été vidée de toute mon énergie. J’ai relâché beaucoup de pression après ce premier slalom. Une semaine avant, j’aurais aisément signé pour prendre les 30 à ma première courses une piste que je n’apprécie pas vraiment. Toujours est-il que j’étais morte de fatigue. Et le lendemain matin (ndlr: dimanche), je me prends un piquet dans le thorax à l’entraînement. J’avais super mal et de la peine à utiliser mon bras droit. J’ai pu prendre le départ mais je n’étais pas vraiment en confiance. Ensuite, on connaît Levi, c’est une course serrée et ça n’a cette fois pas passé, avec 1″80 (ndlr: 1″88) de retard. Je l’accepte car la veille, je dois voir le verre à moitié plein.
Et il a fallu voyager dans la foulée…
Oui, c’était un long voyage, beaucoup de de fatigue. J’étais vraiment sur les rotules. Il m’a fallu un peu de temps pour récupérer. Je n’ai d’ailleurs pas skié le premier jour en arrivant ici. J’ai fait les choses tranquillement.
Vous n’avez qu’un résultat (une belle 16e place en slalom il y a un an) à Killington. C’est un endroit que vous appréciez?
C’est une piste sur laquelle je n’ai jamais skié depuis le haut, donc en géant ça sera quelque chose de nouveau pour moi. Je me réjouis, j’aime bien les nouvelles choses. Et c’est un long voyage, donc je me réjouis d’autant plus de la course et de retrouver l’ambiance américaine. L’année dernière, il y avait vraiment beaucoup de monde qui était venu, donc j’espère pouvoir revivre la même chose.
Il devrait faire passablement chaud ce week-end, comment appréhendez-vous ces conditions?
Quand on fait un sport d’extérieur, on s’adapte à toutes les conditions. La pluie, la neige, le vent, ça fait partie du truc. Et il doit bien y avoir un petit soleil quelque part. Il faut y croire.
Prendre les 30 et ensuite espérer progresser dans la hiérarchie en deuxième manche, c’est l’objectif ce week-end?
Clairement, c’est l’idée pour le moment. Je me sens bien sur mes skis de géant alors que ça faisait quasiment un mois que je ne les avait plus remis. Il va manquer un petit peu de kilomètres mais j’espère me faire plaisir.
Laurent Morel, Killington