Lorsque les dizaines de milliers de spectateurs se sont rendus sur les sites des compétitions de Lausanne 2020, les enfants en tête, ce n’est que rarement le nom des champions qu’ils scandaient mais plutôt celui de Yodli. Véritable vedette tout au long des Jeux olympiques de la Jeunesse, la mascotte a donné le sourire aux petits et aux grands sans compter ses efforts. Mais pourquoi un tel succès, en fait?
“Yodli était déjà très populaire avant les Jeux“
«Il faut savoir que Yodli était déjà très populaire avant les Jeux, explique Frédérique Danniau, qui se présente volontiers comme la «nounou» du personnage. Depuis que cette mascotte a été révélée il y a un an, elle a rapidement été appréciée. On a eu beaucoup de demandes depuis l’été dernier, avant les Jeux.» Au fil de ses apparitions, lors de différents événement sportifs notamment, Yodli est entré dans le cœur des Vaudois. «Le travail est facile en fait, rigole Frédérique Danniau, qui évoque également la réussite des JOJ comme moteur. Yodli n’a qu’à apparaître pour avoir du succès. Après, cette mascotte se démène. Elle ne rechigne jamais à faire un câlin ou à taper dans la main d’un visiteur.» L’ambiance générale, avec des dizaines de milliers de spectateurs, dont des écoliers a donc probablement joué un rôle. «La chanson officielle et la danse qui allait avec a aussi beaucoup été appréciée. Les gens la connaissaient. Ça a aidé.»
Hybride entre un saint-bernard, une chèvre et un vache, ses couleurs représentent celles qu’on retrouve en Suisse, du bleu du ciel et des lacs au blanc et au gris des montagnes en passant par une touche de jaune qui rappelle le fromage. A noter que Yodli a eu la chance de rencontrer son «tiers», avec un des fameux chiens au village olympique. Un joli clin d’œil pour une mascotte qui a été imaginée par quelque 140 étudiants de l’Ecole romande d’arts et communication (eracom).
Des centaines de dessins
«C’est un personnage un petit peu bonhommesque, il est sympa et adorable, poursuit sa nounou. Sa priorité, c’est le public. Sa présence fait partie de l’expérience des visiteurs.» Histoire de se rendre compte de la popularité de la bête, il faut savoir que plusieurs centaines de dessins lui ont été adressés. On a même observé une petite fille qui s’était cousu son propre Yodli.
Si plusieurs anecdotes, à l’image de certaines chutes, ont émaillé son existence durant les compétitions, Yodli avait sa maison devant la Vaudoise aréna. Las pour l’animal hybride, son succès lui a souvent empêché d’y accéder, tant il était arrêté, forcé de prendre des selfies, avant d’y arriver. Par ailleurs, et alors que sa présence à la cérémonie sur les sites de compétitions était normalement proscrite – règles du CIO obligent -, des photos de la mascotte sur le podium circulent…
Désormais, la question sur le futur de la vie de Yodli va se poser. Selon nos informations, il pourrait bien retourner à la vie sauvage, là-haut dans sa montagne. Mais rien ne dit qu’il n’en redescendra pas parfois…
Laurent Morel, Lausanne