Venu en tant que membre du CIO mais surtout en tant que président de Paris 2024, Tony Estanguet avait les sens en éveil lors de ces troisièmes Jeux olympiques de la Jeunesse d’hiver, à Lausanne. Le Français, triple champion olympique de canoë, cherche des sources d’inspiration pour l’événement qui aura lieu dans quatre ans dans la capitale française.

Tony Estanguet, l’ambiance qui règne lors de ces Jeux olympiques de la Jeunesse vous inspire-t-elle?

Forcément. Je suis tellement content de pouvoir participer à cet événement, c’est une vraie réussite. On a l’équilibre parfait entre la rigueur d’une organisation où rien n’est laissé au hasard et que tout est très professionnel, ce qui est le point de départ de toute organisation sportive, et en même temps, je trouve que les gens sont contents car malgré l’ampleur de l’événement, tout reste plutôt fluide et simple, dans un bon état d’esprit. Il n’y a pas de stress, pas de pression particulière. Tout le monde a le sourire dans une ambiance assez impressionnante.

Les JOJ, je les ai vécus depuis 2010 et j’ai l’impression que ça évolue très bien. Ce qui est bluffant ici, c’est la culture du sport qui existe. Les gens aiment le sport, aiment se retrouver. 

L’idée pour vous, c’est de reproduire la même chose à Paris en 2024, à une autre échelle?

Evidemment. Ça donne des idées, et ça donne envie. On veut surfer sur cette vague-là. Il y a une vraie expertise d’organisation en Suisse comme en France et il faut maintenant qu’on arrive à la généraliser à une plus grande ampleur. Quelques millions de personnes vont rejoindre l’aventure. Le sport, c’est quand même magique pour partager des grands moments. On le voit déjà ici, on vit un truc de fou.

L’aspect franco-suisse de ces Jeux, ça vous plaît?

Oui, ça fonctionne alors que c’est quelque chose d’inédit. Ce n’était pas gagné car la culture et les méthodes de travail sont différentes. J’ai vraiment eu que de bons retours. Ce que j’apprécie aussi, c’est que ce comité d’organisation ose casser les codes. En matière de message universel, c’est fort.

C’est aussi votre envie? En pensant notamment aux animations qui cartonnent à Lausanne?

Oui, complètement. Quand on fait les choses bien, ça paie. Ici, les organisateurs récoltent ce qu’ils ont semé. C’est une belle réussite.

Laurent Morel, Les Tuffes