Présent en Andorre pour les finales de la Coupe du monde, le directeur du ski alpin helvétique avait le sourire. Avec 37 podiums (contre 32 un an plus tôt et 23 il y a deux saisons soit le meilleur total depuis les 50 podiums de 1991/1992) et 4 médailles aux Championnats du monde, les représentants de Swiss Ski ont connu un hiver plutôt faste. Et consolident leur 2e place derrière l’Autriche au classement mondial. Stéphane Cattin fait le point.

Stéphane Cattin, quel bilan tirez-vous de cette saison 2018/2019?

C’est sûr qu’on est content de ce qu’on a pu réaliser cet hiver. En début de saison, je souhaitais qu’on puisse stabiliser nos résultats et amener encore plus de monde au sommet de la pyramide. Je crois qu’on a rempli le contrat, et même plus grâce aux jeunes qui ont fait des podiums. Maintenant, il faut qu’on continue sur cette lancée.

Malgré l’absence de plusieurs cadres (Michelle Gisin, Mélanie Meillard, Justin Murisier, entre autres), on voit que le ski suisse continue de briller dans quasiment toutes les disciplines.

Bon, il faut quand-même avouer qu’on a eu un petit peu de peine en début de saison chez les filles. Michelle et Wendy (ndlr: Holdener) notamment avaient beaucoup de pression. Lara (Gut-Behrami) n’a également pas performé comme elle devrait. Mais finalement, nos skieuses ont bien réagi et ont réussi à conserver cette 2e position au classement des nations, c’est bien.

Chez les messieurs, il n’y a désormais plus de discipline faible, qu’en dites-vous?

C’est exactement ça. C’était important pour nous de s’établir dans des disciplines où on n’était vraiment pas présents telles que le slalom ou le géant. Désormais, nos équipes sont beaucoup plus solides, plus homogènes. On a un bel avenir devant nous et on se réjouit de voir les prochaines saisons.

Les résultats aux Mondiaux juniors sont également encourageants…

Effectivement, et on n’en parle pas souvent. Cela fait la deuxième année consécutive qu’on remporte le classement des médailles. Ça prouve qu’un excellent travail est également fait au niveau de la relève.

Que peut-on encore améliorer, du coup?

On attend encore un petit peu de densité, notamment chez les filles. Il y a plusieurs jeunes athlètes qui sont ou qui étaient blessées. Je pense par exemple à Camille Rast. On a aussi besoin de Mélanie (Meillard) pour étoffer l’équipe et surtout soutenir Wendy.

Du coup, en terme de fonctionnement, vous n’allez pas effectuer de grands bouleversements à l’intersaison?

On doit encore faire quelques évaluations et tenir quelques discussions, mais en principe, on n’a pas de raisons de faire de grands changements. Il ne s’agira que de petits réglages et on travaille dans la continuité.

Lara Gut-Behrami a dû mettre un terme prématuré à sa saison. Un léger mystère entoure son cas en cette fin d’hiver.

Non, ce n’est pas un mystère. Elle est en convalescence et il faut lui laisser le temps de récupérer. Elle doit certainement aussi faire ses propres analyses et discuter avec sa famille pour savoir comment elle veut évoluer dans le futur. On aura aussi des discussions avec elle pour savoir ce qu’on peut mettre en place pour l’aider au mieux à atteindre les objectifs qu’elle a envie de se fixer.

Elle a donc envie de continuer?

Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas d’autre avis que ça.

Laurent Morel, de retour de Soldeu