Choisir Dario Cologna, était-ce compliqué?
Ce n’est jamais facile de faire ce genre choix. On a plusieurs athlètes qui ont le charisme suffisant. Cependant, on a la chance d’avoir quelqu’un qui a été sportif suisse de l’année, mais également Suisse de l’année.
Qui étaient les autres candidats?
(Sourire) Il y en avait beaucoup.
Comment s’est déroulé votre réflexion?
J’ai commencé à y penser il y a environ 3 mois. J’ai regardé les programmes de chaque sport pour savoir quels athlètes pouvaient être disponibles. Certains ne sont pas encore présents à PyeongChang et d’autres ont des épreuves dès samedi. J’ai commencé à faire une liste avec de nombreux noms.
Dario Cologna commence ses Jeux olympiques dès dimanche avec le skiathlon.
Oui, nous nous sommes posés quelques questions quant à sa capacité d’être porte-drapeau deux jours plus tôt. Il faut qu’il ne perde pas trop d’énergie, mais pour moi, il n’y a aucun souci. Ca va lui donner plus d’énergie positive que l’inverse.
Il aurait pu refuser?
Oui, c’est clair. J’ai discuté avec lui et j’ai dit qu’il n’avait aucune pression à ce niveau. Il fallait réfléchir, parler avec les entraîneurs. Je lui ai laissé 24 heures pour décider. C’était il y a environ 3 semaines.
Beaucoup d’athlètes suisses ont prévu de participer à la cérémonie?
Oui, et j’en suis très content. L’organisation a vraiment prévu un processus favorable pour les athlètes. Ils ne devront rester que 15 à 20 minutes dehors et on ils pourront repartir directement après le défilé dans le stade.
Vous êtes soulagé que les Jeux olympiques débutent?
Après une préparation de 4 ans, je suis très content que ça commence enfin en effet. La cérémonie d’ouverture, c’est le point de non retour. Idéalement, c’est clair que ce serait bien de rapidement remporter une médaille. C’est toujours plus simple, ça rend l’atmosphère positive. Mais il faut se préparer au fait qu’elle n’arrive peut-être pas tôt.
Restez-vous sur votre objectif de 11 médailles minimum?
Oui, complètement. Ca ne peut plus changer. J’avais aussi fixé un objectif à Rio puis Federer m’a ensuite téléphoné pour m’annoncer son forfait, tout comme Wawrinka et Bencic. L’objectif était resté le même.
Avez-vous dû modifier vos plans à cause du froid?
Ce n’était pas très compliqué à gérer, mais on a quand même évoqué le sujet avec l’équipe médicale. On a reçu des vêtements plus chauds pour les athlètes. De toute façon, c’est le même froid pour tout le monde.
Après Sotchi, quel regard portez-vous sur ces Jeux pour l’instant?
Pour moi, c’est très sympa ici. Il y avait déjà de bonnes infrastructures ici. A Gangneung c’est tout nouveau, mais les sports sur glace étaient déjà assez réputés ici. Ils ont aussi le potentiel de faire quelque chose de magnifique après les Jeux avec 25 millions de Coréens qui habitent à moins d’1h30, à Séoul.
Laurent Morel, PyeongChang